Le thème choisi pour cette commémoration est: « Faire progresser la justice sociale et économique pour les femmes africaines à travers les réparations ». A lire ci-dessus la déclaration de la CDHC👇🏿👇🏿👇🏿👇🏿👇🏿👇🏿
La Commission note que pour l’édition 2025 de la Journée de la femme africaine, les thèmes retenus par l’Union africaine (UA), la Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples (CrADHP) et le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) convergent vers un objectif commun, à savoir Faire progresser la justice sociale et économique pour les femmes africaines à travers les réparations, soulignant ainsi l’engagement des pouvoirs publics « à [prendre de nouvelles mesures] pour la justice avec un accent sur les réparations », afin de favoriser une véritable égalité et un développement plus inclusif des femmes sur le continent.
La Commission considère le rôle essentiel que joue la femme dans la société camerounaise, le dix-septième tiret du préambule de la Constitution du 18 janvier 1996 dispose que << [1]a nation protège et encourage la famille, base naturelle de la société humaine. Elle protège la femme » ; en outre, en son article 1º, elle met en exergue l’égalité de tous devant la loi, incluant la non-discrimination fondée sur le sexe, bien que les normes culturelles et sociales entravant cette égalité persistent.
La Commission salue les efforts des pouvoirs publics et de leurs partenaires en vue de promouvoir et de protéger les Droits de la femme et de la jeune fille, particulièrement l’inauguration, le 21 février 2025 par le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF), du Centre de Promotion de la Femme et de la Famille (CPFF) de la localité de Messamena, Département du Haut-Nyong, Région de l’Est, à l’occasion du lancement national des activités marquant la 40e édition de la Journée Internationale de la Femme, un événement également marqué par la célébration collective de mariages et l’établissement d’actes de naissance au profit de 250 enfants qui en étaient dépourvus.
La Commission observe, pour le déplorer : l’irresponsabilité parentale croissante qui compromet gravement le processus d’éducation des enfants, en particulier celle des filles et – l’inexistence ou la faiblesse des dispositifs communautaires destinés à protéger, sensibiliser et éduquer aux Droits de la femme et de la jeune fille.
préoccupée par violences basées La Commission demeure profondément la recrudescence des sur le genre (VBG), notamment les violences conjugales, les mutilations génitales féminines (MGF), les mariages précoces et les mariages forcés qui sont répandus dans plusieurs Régions du Cameroun, en particulier dans l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord.
La Commission relève que, sur les 220 recommandations acceptées par l’État à l’occasion de l’adoption du Rapport du passage du Cameroun au 4e cycle de l’Examen périodique universel (EPU) le 26 mars 2024, plus de 45 sont en consonance avec la thématique de l’édition 2025 de la Journée de la femme africaine (JFA), dont les plus pertinentes (04) sont rappelées dans la Déclaration de ce jour, toutes ayant été ventilées par la CDHC aux structures de l’État ainsi qu’aux organisations de la société civile (OSC), chacune en ce qui la concerne.
La Commission recommande au Gouvernement en général, de renforcer la reconnaissance des violations historiques à travers : l’identification et la documentation systématiques des discriminations systémiques autant que des injustices sociales et économiques subies par les femmes camerounaises, y compris à cause des conflits ou de l’insécurité dans certaines Régions et le renforcement des mécanismes existants de réparation juridique pour les femmes victimes de violations de leurs Droits.
La Commission recommande au ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) et au ministère des Affaires sociales (MINAS), de sensibiliser et de mobiliser davantage les organisations de la société civile: en organisant des campagnes de sensibilisation sur l’importance de la justice sociale et économique pour les femmes et les jeunes filles et en impliquant les organisations féminines, les ONG et les communautés locales dans la promotion des réparations en faveur des femmes et des filles.
CDHC