Éditorial N°164 du 27 avril 2024 signé par le Capitaine de Vaisseau ATONFACK GUEMO Cyrille, Chef DIVCOM-MINDEF
L’on nous aura fait accroire, que les énergies dites renouvelables étaient la panacée pour parvenir à un infléchissement de la montée en température du climat. Nous serons alors fortement incités à nous lancer dans le processus de coûteux, pas tout à fait maîtrisé et encore moins totalement probant, de la transition énergétique. Dit autrement, et sous le prétexte de la protection de la couche d’ozone, nous devrons renoncer à tirer profit des sources d’énergies à notre disposition, celles-ci étant jugées extrêmement polluantes.
Ces mêmes énergies fossiles qui ont bâti la fortune des nations plus nanties, et auxquelles lesdites nations reviennent aujourd’hui avec un réel empressement, ce d’autant que de fortes secousses se produisent dans la tectonique des plaques géostratégiques. Devrait-on alors, lâcher la proie dans l’ombre ?
Au chapitre des relations internationales, il nous aurait été dit et répété à foison, que les temps avaient irrévocablement changé. Que dorénavant, la coopération mutuellement bénéfique avait remplacée les accords léonins . Que l’esprit d’égalité avait définitivement supplanté l’habitude de domination. Sauf qu’à peine ce nouveau paradigme énoncé, la lutte pour le contrôle de territoire et de matières premières repartait de plus belle. Des État-puissances ne s’embarrassant même plus de circonvolutions pour annoncer leur désir de réinstaurer leur imperium sur des nations jadis considérées comme vassales.
Sommés de se prononcer pour un camp ou pour l’autre, invités à servir sur notre sol des intérêts qui ne sont pas les nôtres, nos Etats doivent s’acharner sur notre sol des intérêts qui ne sont pas les nôtres, nos États doivent s’armer d’un courage exceptionnel pour faire prévaloir nos propres intérêts. Une attitude souverainiste qui, pour légitime qu’elle fût, n’est pas sans présenter quelque danger, des recours à la force étant publiquement envisagés, et des campagnes de déstabilisation clairement promises aux Etats réfractaires à la résurgence de l’idéologie de la domination.
Par ailleurs, le conditionnement moral et intellectuel n’est pas en reste de cette grammaire de la puissance univoque et absolutiste. Des idées préconçues font ainsi Office de piste de réflexion, des narratifs mensongers prêt à diffuser établissent le fait, prononcent le verdict, désignent le coupable, et l’opinion d’une poignée de privilégiés vise à imposer l’unanimité.
Tout ceci, parceque les chantres de la mondialisation et de la globalisation, se sont avérés incapables d’intégrer la nouvelle donne égalitaire qu’ils auront eux-mêmes annoncés, prônée et découragée. Incapables également de contrarier l’objectif d’affirmation de nos peuples, hier encore du tiers-monde, aujourd’hui émergent. Aussi,les barrières de la discrimination idéologique sont rebâtis à la hâte et les démons de l’hégemon sont plus que jamais de retour. De Quoi convenir que les habitudes, les vielles de surcroît ont la peau dure.
Pour les nations cibles de ces expéditions corsaires en préparation, le danger ne réside pas tant dans le vacarme prémonitoire d’hypothétiques bouleversements, ces derniers n’étant pas toujours inéluctables. Le danger qui nous guette, le vrai, réside dans la friabilité du patriotisme de quelques-uns d’entre nos concitoyens, dont certains se montrent disposés à se mettre aux service de la prédation , contre Quelques menues faveurs sommes toutes alinéantes.
À nous donc de faire bloc face aux tentatives de déstabilisation de nos institutions. À nous de répondre par l’intelligence aux biais cognitifs d’inversion morale véhiculés par leurs médias. À nous de construire notre pays par le travail. À nous de faire croire en la force irrésistible de notre Unité !!!/-