Comme il est de coutume, la journée mondiale se célèbre tous les 17 juin de chaque année suite à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse. 2024 est donc une année spéciale pour manifester les 30 ans d’existence de cette convention.Le thème retenu est: << Unis pour les terres, notre héritage, notre avenir>>. Thème annonciateur autour duquel le Cameroun ayant pris parti de cette convention, se joint à l’ensemble de la communauté internationale pour célébrer cette journée.Une célébration qui sera marquée par une série d’activités dans les trois régions du septentrion (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord), où la sécheresse fait des ravages. À cet effet, le Ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable a fait le choix de la ville de Maroua pour l’apothéose de l’édition 2024.Le Directeur de la promotion et de la restauration de la nature au Minepde, par ailleurs Point Focal de la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, David PAYANG,revient sur l’importance de cette célébration dans le Grand Nord:<<Dans ces trois régions, il est prévu la manifestation organisée par les délégués régionaux, départementaux concernant la lutte contre la sécheresse, contre la désertification à travers des multiples activités telles que: l’organisation des tables rondes, des débats, des sensibilisations à travers les médias et également les jeux interactifs à l’endroit des jeunes. Aujourd’hui et dans nos milieux de vie, nous constatons avec beaucoup d’amertume que cette année particulièrement, il a fait un peu plus chaud dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord. On a pu enregistré même des maximales températures au cours du mois d’avril et de mai qui s’élevaient autour de 44,45 voir 46° en journée et en nombre. Ce qui est suffisamment alarmant. On constate amèrement la mobilité des personnes du Nord vers le Sud à la recherche des meilleures conditions de vie, à la recherche des terres cultivables, à la recherche des conditions climatiques meilleures pour les activités agricoles et pour l’élevage, à la recherche de l’eau. On constate également que le phénomène de dégradation ne concerne pas seulement les hommes. Le message est l’unité autour de la gestion des terres, donc nous devons conjuguer nos efforts, nous devons nous asseoir autour d’une même table, nous devons nous unir véritablement pour barrer la route à la sécheresse, pour barrer la route à la dégradation du couvert végétal, pour barrer la route aux coupes anarchiques de bois, pour barrer la route aux phénomènes de feu de brousse, pour barrer la route à la dégradation dûe à l’occupation irrationnelle des terres>> dixit Monsieur PAYANG David.Il faut préciser qu’en prélude à cet événement, les experts se sont rendus sur le terrain afin de mobiliser, de sensibiliser les populations sur les problèmes liés à la désertification et à la sécheresse. Selon l’expert, les résistances à la sécheresse concernent tout le monde notamment les sectoriels, les partenaires privés, la société civile…<< En réalité,notre terre est notre mamelle nourricière, elle nous produit des aliments tout le temps. C’est notre terre qui est le support physique pour le développement de la végétation qui amortit les rayons de soleil et qui empêche le réchauffement climatique. Donc si chaque commune peut obtenir un plan d’aménagement de son espace, cela lui permettra de voir quelle zone réservée à l’agriculture, quel espace réservé à l’élevage, quel espace réservé à l’habitation humaine, quel espace réservé aux activités industrielles, et bien d’autres>> a souligné Monsieur PAYANG.Le problème de l’environnement étant une préoccupation majeure pour les Nations Unies, l’objectif de cette année est de sensibiliser à la désertification et à la sécheresse en mettant en lumière les méthodes de prévention de la désertification et de rétablissement après la sécheresse.Suzanne Maah
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