C’est au cours de la première conférence semestrielle des patrons de régions qui se tient du 3 au 4 juillet 2024 à Yaoundé sous la coordination du Ministre de l’Administration Territoriale.
Le thème retenu est « Autorités administratives et maintien de l’ordre en période préélectoral ». Un thème autour duquel le Minat et les gouverneurs se sont penchés sur la situation générale de la Nation au terme de ce premier semestre de l’année 2024, prescrit par le Président Paul Biya à l’effet d’évaluer la situation sécuritaire du pays marqué à la veille d’importantes consultations électorales, par une intensification de l’activité politique dans nos villes et campagnes, ainsi qu’au travers de certains médias et des réseaux.
A l’ouverture des travaux, le MINAT a rappelé aux parties prenantes que c’est une interpellation majeure sur les sujets actuels compte tenu de leur gravité. Ce qui appelle l’autorité administrative à mettre en place des stratégies et des mesures pour assurer la sécurité et l’ordre public en cette veille de période électorale.
Par la suite, Paul Atanga Nji en mis en garde tous ceux-ci qui sèment le trouve au sein du milieu politique. « La politique n’est pas la rue. Nous sommes pour le respect de notre pays. La loi doit être respectée. Dans le domaine politique, je voudrais être clair, c’est bien S.E. Paul BIYA, qui est l’artisan d’un grand Cameroun libre, démocratique, uni, paisible et prospère. Le Chef de l’Eta a lui-même dit que le processus démocratique est désormais irréversible. La démocratie et les libertés publiques accordées volontairement par le Chef de l’Etat, S.E. Paul BIYA, doivent être utilisées rationnellement.
Dans un pays aussi libre que le Cameroun, nous devons utiliser nos intelligences pour construire et non pour détruire. Nous devons éviter les excès verbaux, les mots d’ordres irresponsables, les discours haineux, la surenchère politique qui sont des facteurs à risque pouvant semer les germes de la » a martelé le MINAT.

Le Gouverneur de la Région de l’Extreme-Nord se réjouit de ses assises. Selon Midjiyawa Bakary, c’est une bonne alerte en prélude à cette période préélectorale, après l’insécurité vécue il y’a quelques années. « Depuis quatre ans déjà, on a plus connu des kamikazes. Aujourd’hui tout es calme. Nous sommes en pleine reconstruction et la région a retrouvé de l’embellie, les touristes reviennent, Les travaux de reconstruction des routes, l’eau, l’électricité et les forages vont bon train. Les écoles ont été réouvert, les examens se sont bien déroulés. La région de l’extrême-nord est devenue une destination privée pour les parties politiques, car certains ont sollicité la région de l’extrême-nord pour des congrès, des réunions, allant jusqu’à construire des forages pour attirer l’attention des populations. Les inscriptions sur les listes électorales vont également bon train » a rassuré Monsieur le gouverneur.
Il faut préciser de les MINAT n’a mis aucun secteurs d’activités de côté compte tenu des constats et cas d’infractions signalés. Il ajoute: « malgré les efforts fournis par le Ministère des Transports dans le domaine de la prévention routière, ainsi que les actions louables de la Gendarmerie Nationale dans la répression des comportements à risque sur nos routes, il est regrettable de constater qu’il y a trop d’accidents sur nos routes depuis le début de cette année, notamment l’axe Yaoundé – Douala – Bafoussam désormais surnommée « le triangle de la mort ». Les conducteurs des camions gros-porteurs, des grumiers, des camions transportant du sable et gravier sont souvent coupables d’excès de vitesse, de mauvais dépassements et de conduite en état d’ébriété. Ces conducteurs inconscients font des ravages sur nos routes. Les autorités administratives seront obligées de prendre des arrêtés comme en 2007 pour encadrer la circulation des véhicules gros-porteurs sur certains axes routiers. Sur l’activité des motos-taxis, le Ministre de l’Administration Territoriale constate avec satisfaction que les opérations d’identification se poursuivent dans certaines villes sereinement. Cependant, il est regrettable que dans d’autres localités, les opérations d’identification piétinent. Le bilan des atrocités dans le secteur de motos-taxis est inquiétant. Plusieurs cas d’agressions sont signalés par les forces de maintien de l’ordre ; La complicité des conducteurs de motos-taxis dans certains crimes tels que la vente des drogues, le trafic des armes et munitions, les agressions en pleine chaussée et le braquage ou le vol à mains armées sont évérés.
Bien plus, les cas des accidents graves de la circulation imputés aux conducteurs de motos-taxis sont inquiétants, voire affreux. Il suffit d’aller dans les services des urgences des hôpitaux pour comprendre notre inquiétude sur la gravité des faits imputés aux conducteurs de motos-taxis dans nos villes. En collaboration avec les syndicats du secteur, les autorités administratives vont monter d’un cran dans la répression de la grande criminalité dans le secteur de motos-taxis. Les conducteurs récalcitrants qui refusent de se faire identifier seront désormais interpellés et remis à la disposition de la justice. Il n’y aura aucune complaisance à cet effet ».
Suzanne Maah