C’est ce qui ressort de la rencontre avec les différents acteurs tenue le 31 juillet 2024 à Yaoundé sous la coordination du Ministre des des Travaux Publics Emmanuel Nganou Djoumessi à l’effet de relever les performances des entreprises et Bureaux d’études techniques, qui interviennent dans la construction et l’entretien routiers.
Environ une centaine d’entreprises a pris part à ces échanges avec pour but de faire émerger le secteur des BTP. Compte tenue des difficultés rencontrées par les entreprises et les Bureaux d’Etudes Techniques dans le cadre de la réalisation de leurs missions relevant du secteur du Bâtiment et Travaux Publics, il était question pour le MINTP de réunir les acteurs concernés à l’effet de trouver des solutions appropriées susceptibles de booster leur performance.

A l’ouverture des travaux, le Ministre Emmanuel Nganou Djoumessi a indiqué que cette contreperformance des entreprises se matérialise entre autres par plusieurs résiliations (27 marchés résiliés entre 2019-2024) et les demandes de clôture de contrat par les entreprises elles-mêmes. Ladite contre-performance tire ses origines dans l’environnement économique et financier global dont les effets induits sont les longs délais de paiement divers dus aux entreprises et aux Bureaux d’Etudes Techniques; la frilosité des banques à accéder aux demandes de ces partenaires; les limites, les insuffisances et les faits répréhensibles dans la chaîne de gouvernance technique et administrative ou financière; sans oublier l’amateurisme de certaines entreprises BET.
Durant les échanges, les différents actions ont analysé systématiquement les contraintes sus-evoquées afin de rendre les entreprises et BET plus performants, capables de satisfaire la demande publique et booster le développement du pays. Pour y parvenir, les échanges se sont poursuivis en ateliers autour des thématiques ci-après : l’état des lieux du secteur BTP et perspectives d’avenir au Cameroun; le financement du secteur BTP au Cameroun; la connaissance de passation des marchés publics dans le secteur du BTP et les conditions d’exécution réussie des marchés publics dans le secteur BTP; abordant chaque fois les contraintes et responsabilités des différents acteurs ainsi que les perspectives.

Les échanges axés sur le thème « Etat des lieux du secteur du BTP et perspectives d’avenir au Cameroun » sous la coordination de l’Inspecteur des Services N°3 du Ministère des Travaux Publics, ont permis d’identifier les contraintes rencontrées par les entreprises du secteur et ses effets générés sur les chantiers, d’où des solutions pour remédier à cette situation ont été proposées. Plusieurs contraintes ont été relevées notamment les difficultés d’accès aux finances et le coût dudit financement ; la concurrence qui, au lieu de favoriser l’efficacité et la prospérité des entreprises, se trouve être un désavantage pour les entreprises locales. A cela s’ajoutent l’accès des carrières se trouvant loin des chantiers entraînent des coûts supplémentaires pour les entreprises ; les contraintes institutionnelles au rang desquels la corruption, la taxation et la réglementation qui ne tient pas compte de l’environnement économique; la faible capacité financière, organisationnelle et matérielle des entreprises locales n’est pas en reste.

Ce qui nécessite la mise sur pied d’un cadre de concertation entre le MINTP, les Entreprises et les Institutions Financières permettant des échanges constructifs et bénéfiques avec pour but de donner un avenir meilleur à ce secteur d’activité en charge de l’entretien routier au Cameroun. On peut citer entre autres: la réstructuration du secteur BTP ; l’assouplissement des charges douanières des Engins de BTP aux entreprises locales et le paiement des décomptes dans les délais.
Suzanne Maah