Dans l’optique de promouvoir le développement durable de l’aquaculture au Cameroun, tout en facilitant les échanges entre les cireurs locaux est les partenaires internationaux, la première édition du salon interprofessionnel de l’aquaculture du Cameroun se tient du 02 au 07 décembre 2024 à Yaoundé, sous l’œil vigilant du Dr TAÏGA, Ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales.
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Initiée par l’Organisation Interprofessionnelle pour le développement de l’aquaculture au Cameroun ( OIDAC), conduit par la présidente Jeanne Etoundi, le thème retenu est: « l’import-Substitution, l’apport de la filière aquacole ». Une rencontre de grande envergure qui réuni tous les acteurs de cette filière: experts, professionnels et exposants venus du Cameroun, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe l’effet d’échanges sur des conférences-débats sur la situation générale, les dernières tendances et innovations du secteur; des formations de haut niveaux et des ateliers thématiques; une exposition des produits et des services aquacoles; des rencontres B2B et networking; un partage d’expérience avec les autres pays etc.
Selon le Dr TAÏGA, le SIAC est un incubateur, une force de proposition et de solution innovante qui vient répondre à la politique d’import-substitution. En effet, le SIAC joue un rôle du secteur privé dans l’accélération de la production aquicole au Cameroun et a défis à relever. Au terme dudit salon, plusieurs résultats sont attendus parmi lesquels la visibilité des projets et des initiatives innovantes; les stratégies permettant la maximisation des potentialités des entrepreneurs dans plusieurs domaines ainsi que leur productivité; la mobilisation des fonds pour le financement des meilleurs projets…
Réactions
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Patrick EVONGOLE KING, Directeur Général de AQUA CONV S.A « La première raison de notre présence c’est de nous faire connaître auprès des camerounais. Nous voulons nous faire connaître auprès des potentiels partenaires que nous pouvons avoir. C’est la principale raison de notre présence ici. Nos attentes sont multiples, la plus importante c’est de créer un climat de confiance avec nos potentiels clients question de leur faire comprendre que nous sommes capables de produire du bon poisson et que le meilleur ne vient pas seulement d’ailleurs. De créer également un climat de confiance avec nos partenaires avec lesquels nous avons le plaisir de travailler. Il y’a également les potentiels investisseurs qui pourront nous accompagner question de démontrer que les entreprises camerounaises ont un fort potentiel et que nous pouvons travailler ensemble. AQUA CONV S.A est une société qui fait dans la production du poisson. C’est le volet principal. Nous avons également des activités en externe comme la production du poisson et la production des alevins. Nous estimons que nous pouvons également accompagner les petits producteurs en leur fournissant des aliments de qualités ainsi que des alevins pour leur propre entreprise ».
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Dr OYONO-THOM Cecile, promotrice de HILL FARM « Vous savez que la filière aquacole est pour certain une jeune filière mais pourtant c’est ancien et très important pour la politique d’import-Substitution qui est mise en place en ce moment par le chef de l’Etat Paul Biya. Nous venons ici parce que nous voulons rencontrer d’abord le Public, ensuite les acteurs de cette filière. Nous voulons amener les populations, la ménagère, le Camerounais moyen ou même le petit camerounais tous les jours à pouvoir se nourrir convenablement avec un aliment frais, se nourrir avec des éléments frais du Cameroun. Les attentes essentielles sont celles de rencontrer les partenaires. Nous sommes venus ici avec des partenaires d’Asie, du Sud Est . Nous venons introduire au Cameroun, de nouvelles variétés qui ont été tropicalisées. Et ces nouvelles variétés grâce à l’expertise du Minepia, ces espèces disais-je, sont parfaitement adaptées non seulement à notre consommation habituelle, mais aussi au climat du Cameroun. Hill Farm est une structure qui à la fois par elle-même, produit avec à ses côtés tout un cabinet qui est chargé d’encadrer et d’accompagner les jeunes producteurs lorsqu’une ferme, une institution, un lac est abandonné, ou alors ceux qui veulent créer de nouvelles fermes, ceux qui veulent se faire accompagner et voir leur structure grandir, nous avons toutes ces expertises là. Et comme nous sommes entrain de nous développer. Nous avons discuté avec des jeunes tout à l’heure parce que nous allons bientôt lancé des appels à candidature pour le recrutement du personnel parceque nous avons déjà une forte demande et les premières personnes seront servi ».
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Une belle aventure pour Sylvestre Tchana, Entrepreneur, promoteur de la ferme piscicole S2A, basée à Logpom dans la ville de Douala, non loi de l’hôpital des Sœurs. « Nous sommes venus présenter notre savoir-faire sur le terrain. Nous faisons essentiellement dans le ressourcement des poissons d’eau douce notamment les alevins. Je produits à peu près 45 à 50 tonnes de poisson par cycle. Et quand on parle d’un cycle chez nous les aquaculteurs, c’est trois mois. Donc j’ai trois cycles par an. C’est cette expérience que je suis venu partager ici. Pourquoi trois cycles au lieu de quatre ou cinq? C’est dû aussi à la qualité des aliments que j’utilise pour nourrir mes poissons. Donc comme vous voyez là, j’utilise essentiellement les aliments de marque. Par ailleurs ce qui utilise les aliments de moindre qualité vont avoir les cycles de quatre à six mois. Nous sommes venus partager également notre expérience et apprendre aussi des autres sur le terrain. C’est depuis 2011 que je me suis lancé dans cette activité. J’ai des employés qui sont payés, logés, nourris, affiliés à la CNPS. Nous sommes également venus noué des partenariats avec les revendeurs de poisson et certaines structures venus de l’étranger, et Voir comment on peut trouver des moyens de financement. Parceque pour ouvrir ma structure il m’a fallu au moins 70 millions. Maintenant j’ai reçu l’autorisation de l’Etat pour élever les poissons en cage dans le fleuve de la Dibamba. Comment on peut amener les camerounais à produire énormément de poissons si on ne les soutient pas. On doit les subventionner. L’Etat doit comprendre qu’il leur faut des subventions pour que l’Etat atteigne sa politique d’import substitution. C’est notre plaidoyer auprès de l’Etat pour qu’il (État) atteigne son objectif »
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Monsieur OOUAFO Christian, représentant OLAM AGRI. « Nous pensons que le Cameroun dispose de beaucoup de potentialité dans le domaine aquacole. Et nous avons la possibilité de soutenir le gouvernement dans sa politique dimport-Substitution c’est pour cela que nous avons répondu présent à ce rendez-vous. Pour d’avantage montrer aux populations qu’il y’a un intrant de qualité et à un prix de qualité pour soutenir leur élevage. Et aussi que le consommateur doit être à mesure de s’offrir les produits d’élevage. C’est ça l’élément motivateur national de notre présence à ce salon. Nos attentes sont principalement la bonne connaissance, faire connaître nos produits aux entreprises partenaires ».
Suzanne Maah