L’information contenue dans le rapport d’exécution du budget de l’État pour l’exercice 2023, et rendue publique par la Chambre des comptes de la Cour suprême révèle que, malgré la réforme du Compte Unique du Trésor adoptée en 2018, les restes à payer poursuivent une tendance haussière.
D’après l’analyse de ce rapport compilé par les magistrats de la Chambre des Comptes, les restes à payer de l’Etat camerounais n’ont cessé de progresser affichant une évolution en dents de scie. Au cours des 6 dernières années, l’on est passé de 33,5 milliards de FCFA en 2018 à 330 milliards de Fcfa selon les données du Minfi.
Dans le détail, et bien que les chiffres du Minfi et ceux de la Cour des Comptes dévoilent quelques incohérences; la Direction de la comptabilité publique au ministère des Finances, indiquent que les Restes à payer au terme de l’exercice 2023 s’élevaient à 387 milliards FCFA ( 408, 2 milliards de Fcfa pour la Chambre des Comptes), 367 milliards FCFA en 2022 ( 552,7 milliards FCFA chiffre de la Chambre des Comptes) et 330 milliards FCFA en 2024 selon les chiffres du Minfi.
Si la réforme de 2018 visait la centralisation des ressources financières de l’État dans une caisse unique, afin de mieux aligner les décaissements sur les priorités nationales et faciliter ainsi le paiement des engagements de l’État, notamment auprès de ses prestataires de services. Au fil du temps, celle-ci semble n’avoir pas avoir réduit les délais de paiement des arriérés.
De la Direction de la comptabilité publique au Minfi, l’on apprend que les délais sont passés de 110 jours en moyenne en 2018 à 160 jours en 2024. Des chiffres bien loin des normes nationales et sous-régionales.
By M.O