Le Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale en partenariat avec la Chaire UNESCO TIC pour l’Afrique centrale, la Commission Nationale Camerounaise pour l’UNESCO et la communauté éducative a servi de cadre à une conférence dédiée à l’intelligence artificielle (IA) et à l’éducation le 24 janvier 2025 à Yaoundé, en présence de Paul COUSTERE et Armand Claude Abanda et du Responsable de la commission éducation Unesco au Cameroun.
Cette 7ème édition étant axée sur le thème: « L’IA et l’éducation : préserver l’autonomie dans un monde automatisé », elle propose une réflexion sur le pouvoir de l’éducation pour permettre aux personnes et aux communautés de naviguer, de comprendre et d’influencer le progrès technologique.
En effet, l’éducation joue un rôle fondamental en aidant les individus et les groupes à déterminer quelles tâches doivent être confiées à l’IA et quelles tâches doivent rester fermement entre les mains humaines. L’éducation aide les enseignants et les apprenants à se poser non seulement des questions sur le fonctionnement d’un outil et ses finalités, mais aussi sur les conditions dans lesquelles cet outil est utilisé. Développer les compétences en IA de tous les apprenants contribuera à préserver l’autonomie et les intentions humaines, même à mesure que la technologie continue de progresser.
En effet, les d’IA permettent par ailleurs de rassembler et d’analyser un vaste ensemble de données sur l’éducation afin d’éclairer l’affectation des ressources et d’influencer des décisions aussi variées que l’affectation des enseignants, la planification des calendriers scolaires, l’orientation professionnelle et les prévisions en matière d’abandon scolaire. Ce processus impacte également le monde du travail, ainsi que les besoins en formation, en montée en compétences et en reconversion.
Il s’agit ici de comprendre à quel point l’automatisation et l’analyse automatisée peuvent être utiles. Ce qui est en fin de compte, un défi pour l’éducation. De ce fait, la recherche doit s’intensifier pour mieux aligner les décisions des machines sur les intentions et les valeurs humaines, et pour soumettre les choix des machines au jugement humain en cas d’ambiguïté; Clarifier comment maintenir la responsabilité des actions entreprises par les machines, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du secteur de l’éducation: une tâche urgente que l’éducation et la recherche peuvent aider à démêler.
Durant les échanges, les experts ont examinés les nouvelles possibilités offertes par l’IA, afin de Promouvoir le développement de compétences critiques en matière d’IA; Veiller à ce que l’IA complète, plutôt qu’elle ne remplace, les éléments humains essentiels de l’apprentissage.
Au finish, il sera question de permettre aux acteurs de l’éducation d’obtenir de nouvelles possibilités offertes par l’IA pouvant transformer l’éducation; Le développement de compétences critiques en matière d’IA; d’identifier et de vulgariser les éléments humains essentiels de l’apprentissage en IA…
Réactions
Paul COUSTERE, Directeur de l’UNESCO Bureau Afrique Centrale
« Ce que nous ambitionnons ensemble ici à Yaoundé et dans environs 150 pays, c’est de réfléchir et d’apporter des solutions face à une réalité qui devient une réalité dans nos maisons, dans nos familles, dans nos écoles. Finalement l’IA est déjà là, et le cadre pour s’en servir de manière équitable, raisonnée, juste n’est pas encore là. Il s’agit donc de rattraper ce cadre là. Pour cela, l’UNESCO met au service des États membres plusieurs outils parmi lesquels la déclaration internationale sur l’utilisation des TIC et son éthique ».
Armand Claude Abanda, Représentant Résident de l’IAI-Cameroun, Président de la Chaire UNESCO TIC Afrique Centrale
« L’IA essaie d’imiter l’intelligence humaine. Mais elle est utile, d’ailleurs c’est l’homme crée l’intelligence artificielle. L’homme crée l’IA dans le but de fabriquer un outil qui va essayer de faire comme lui. Sauf que cette IA a le côté positif et le côté négatif. Maintenant la première chose qu’il faudra faire c’est de reconcevoir les systèmes éducatifs. En tant qu’expert en la matière, la première chose que je recommande c’est d’abord d’éviter qu’on ait un monde à deux vitesses, c’est à dire, il faut éviter qu’on ait un monde des personnes qui ne savent pas utiliser l’outil informatique, et qui sont complètement larguer et qui ne pourront jamais exploiter, ni bénéficier des bienfaits de l’IA. Maintenant, un autre monde qui comporte des personnes qui savent utiliser l’outil informatique, et qui peuvent utiliser les bienfaits de cette nouvelle technologie. Et pour faire cela, il faut qu’on arrive à former toute la population à l’utilisation de l’outil informatique. De cette façon, on peut s’assurer que tout le monde est placé au même niveau. Lorsqu’on sait utiliser l’outil informatique, il faut maintenant savoir optimiser l’exploitation de l’IA de façon à ce qu’elle soit vraiment utile ».
Suzanne Maah
