C’est au cours d’une formation avec les hommes de médias organisée ce 14 avril 2025 à Yaoundé sous la coordination du Directeur Général de l’association pour la réconciliation et le développement (RADA-Cameroun), M. Sonyuy Ferdinant, en présence du Dr MAPA Clarisse et autres membres de RADA.
Il s’agit d’un plaidoyer en faveur des politiques alimentaires saines au Cameroun, notamment l’augmentation de la taxe santé sur les boissons sucrées et autres produits alimentaires emballés malsains, sur la base de preuves des avantages pour la santé publique et le développement dans la réduction de la consommation et la prévention des maladies non transmissibles.

L’objectif vise à inciter le public à répondre massivement à l’appel pour une meilleure santé, en se fixant l’objectif de choisir des options plus saines et d’adopter ce plaidoyer politique, de bénéficier de cette initiative et de se protéger contre les régimes alimentaires malsains.
Une séance qui s’est déroulée à travers des exposés sur l’analyse économique santé d’une augmentation de la taxe sur les boissons sucrées et les aliments emballés malsains au Cameroun; la présentation de l’analyse du contexte et du paysage des boissons sucrée non alcoolisées et les produits alimentaires emballés malsains au Cameroun; l’importance sur la taxation desdites boissons; suivi d’une séance de travail en groupe pour mieux imprégner les médias, des discussions et la signature des protocoles d’entente pour un engagement accru des médias…

Selon le Directeur Général de RADA, « en collaborant avec les professionnels des médias, nous visons à atteindre chaque citoyen, avec cet appel et avec l’éducation, des centres urbains aux communautés rurales, pour promouvoir leur auto-efficacité à choisir des options plus saines et à prendre des décisions éclairées, en réduisant la consommation de ces produits malsains et en soutenant ce plaidoyer politique. Nous souhaitons donner aux individus les moyens de prendre le contrôle de leur santé et de faire des choix qui s’alignent sur leur bien-être. Et nous croyons fermement que vous transmettrez ce message » a indiqué l’expert.
Pour le Dr Mappa Clarisse, c’est aubaine pour proposer la reformulation de ces produits. « l’alimentation inadéquate est depuis 2019 le principale facteur de risques des maladies avant d’autres facteurs tels que la consommation du tabac, de l’alcool, suivi de l’hypertension etc. Nous avions voulu mener une petite étude pour comprendre le paysage général de la taxation des boissons sucrées et des produits alimentaires au Cameroun, mais aussi de trouver des facilitateurs qui pourraient comprendre et améliorer cette taxation là. Au terme de cette étude, nous avons découvert que 1/5 décèdent de nos jours à cause d’une mauvaise alimentation ».
Il est nécessaire de préciser qu’en matière de malnutrition, le Cameroun est aux prises avec la sous-nutrition et le défi croissant du surpoids et de l’obésité, qui sont de plus en plus devenus une priorité de santé publique. Une revue systématique réalisée en 2019 indique que 26% des adultes sont en surpoids, tandis que 15,1% entrent dans la catégorie de l’obésité. Concernant les enfants de moins de cinq ans, la prévalence du surpoids a presque doublé, passant de 5% en 1991 à 11% en 2018. En milieu urbain, 12,5% des enfants de 3 à 13 ans sont considérés comme en surpoids, les filles (13,2%) étant plus touchées que les garçons (11,8%).
Suzanne Maah