C’est ce qui ressort de la 45éme session ordinaire du Comité Interministériel des Infrastructures Ferrovaires (COMIFER) tenu hier à Yaoundé sous la coordination du Ministre Délégué auprès du Ministre des Transports, Njoya Zakariaou, de l’Inspecteur Général par intérim, du Directeur des Transports Ferroviaires, du Président du Conseil d’Administration, du Directeur Général et du Directeur Général adjoint de la société CAMRAIL, des représentants des ministères sectoriels concernés, partenaires techniques et financiers, ainsi que des principaux acteurs du secteur ferroviaire au Cameroun.

Il était question pour les acteurs de faire le point sur l’état d’avancement des projets en cours dans leur exécution, d’évaluer les défis rencontrés, et de définir des perspectives concrètes pour l’accélération du développement et de la modernisation du réseau ferroviaire national.
Depuis quelques années déjà, l’Etat est résolument engagé dans un vaste chantier visant à améliorer la sécurité, la fiabilité et la capacité de transport de notre réseau ferroviaire. A cet égard, bien des initiatives et projets sont en instruction notamment la mise en œuvre du Programme Quinquennal des Investissements ferroviaires n°2, dans ses composantes travaux d’infrastructures et acquisitions de matériels roulants voyageurs, de la préparation des projets de développement du réseau ferroviaire national.
S’agissant du Programme Quinquennal nº2, et du cas spécifique des projets de renouvellement des tronçons Douala-Yaoundé et Bélabo-Ngaoundéré, malgré la disponibilité des financements mobilisés auprès des partenaires techniques et financiers que sont la Banque Mondiale, l’Union Européenne, l’AFD et la BEI, le démarrage de la phase d’exécution peine à respecter le calendrier souscrit par l’Etat à la signature des Conventions de financement de ces deux projets.

Prenant la parole à l’ouverture des travaux, le MINDEL a rappelé les difficultés rencontrées malgré les efforts déployés: « nous faisons face à des obstacles qui pourraient impacter le calendrier de réalisation de ces projets et partant du programme susmentionné prévu pour la période 2024-2029. J’évoquerais à ce titre, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des conditions d’entrée en vigueur des financements, qui résultent essentiellement du retard observé dans le processus de maturation du Projet, mais aussi et surtout de quelques difficultés de coordination entre les parties prenantes, pour ce qui est du cas particulier du PRBN » a-t-il indiqué.
Il a également engager les équipes en charge de la mise en œuvre de ces importants projets à redoubler d’ardeur pour rattraper le retard accusé afin de garantir leur réussite, dont dépend fortement la performance de notre réseau ferroviaire, élément crucial pour le développement économique de notre pays. Il n’a pas manqué de mentionner la réhabilitation de la voie, le renouvellement du matériel roulant voyageurs, qui constitue le second volet du PQ2 est tout aussi, sinon plus, au centre des préoccupations du Gouvernement, tant il est vrai qu’il participe de l’accessibilité des citoyens au service de transport ferroviaire dans les conditions de sécurité, de régularité et de confort optimales.
Durant les échanges, les projets de développement du réseau ferré, les diligences entamées à travers les études de faisabilité des projets de court terme suivent leur cours, notamment pour ce qui est de la recherche de partenariats pour le financement et la construction des lignes pour lesquelles les études sont disponibles ont été abordé. Projets qui portent l’intérêt de plusieurs investisseurs parmi lesquels l’entreprise emirati ETIHAD Rail ou encore le Groupement AGL-CAMALCO. L’extension du chemin de fer camerounais avec la construction de nouvelles lignes notamment Edea-Kribi-Lolabe-Campo n’était pas en reste au vois des échanges.
Pour finir, le MINDEL a rappelé l’intérêt de ces assises qui ont permis de faire un point clair sur l’état d’avancement des projets ferroviaires en cours d’instruction, de mettre en lumière les défis auxquels nous faisons face, mais surtout d’identifier des pistes concrètes d’amélioration pour accélérer la mise en œuvre des investissements dans ce secteur stratégique. « Je souhaite que les recommandations issues de nos discussions soient rapidement traduites en actions, en synergie avec tous les acteurs impliqués, afin d’assurer un suivi efficace, une meilleure coordination et une exécution conforme aux attentes de l’État et des partenaires » a-t-il conclu.
Réactions
Claude MISSE NTONE, Directeur des Transports Ferrovaires au MINT. « Concernant le PQ2, sur la ligne ferroviaire Douala-Yaoundé, il s’agira de changer le rail qui est là maintenant, de changer le type de traverses, et de faire un apport en ballaste en changeant les appareils de voie et de dilatation qui ne seront plus adaptés à la nouvelle ligne réadaptée. Concernant les voitures voyageurs ou le matériel roulant voyageur, le processus se poursuit également à ce niveau là avec des échanges en cours avec les deux partenaires identifiés pour l’acquisition d’environs 60 voitures dans un premier temps. Une fois que les diligences de préparation seront bouclées, on va procéder à l’acquisition qui n’est pas une acquisition au véhicule de tourisme, mais c’est des voitures qui vont être fabriquées avec les caractéristiques du réseau camerounais, notamment l’écartement et même le relief. »
Tjang Frida