Éditorial N°134 du 03 février 2024 signé par le Capitaine de Vaisseau, Cyrille Atonfack Guemo, Divcom/Mindef.

C’est en vain que l’on se sera attendu à de tonitruantes déclarations promettant les flammes de l’enfer aux assassins égorgeurs de nos frères et sœurs civils ou soldat. C’est vainement que l’on aura pronostiqué le branle-bas de combat dans les zones rongées par la vermine du pire des gangsterismes prédateurs, auxquels l’on veut donner les couleurs de nobles idéaux.
C’est en pure perte que les plateformes médiatiques, certaines de grande audience, auront vanter et continuent de vanter la soi-disante imparable stratégie des groupes armés terroristes. Une posture destinée à jetter le discrédit sur l’action pourtant efficace de nos pouvoir publics, en même temps qu’elles visent à briser le ressort moral de nos populations. En réalité, cette manœuvre vient entériner les collusions de longtemps subodorées.
Mais, ni les multiples provocations de nos ennemis, ni la cabale médiatique, ne seront parvenus à faire basculer notre Gouvernement dans le piège de la représaille aveugle qui lui est manifestement tendu. Pas plus que nos vaillantes populations ne se seront résignées à subir sans broncher, le sanglant dictat des parjures à la patrie. Mieux que par le passé, nos populations vont courageusement poursuivre la dénonciation de ces criminels stipendiés.
Il faut dire que le tact de nos autorités et la maestria de nos forces de défense et de sécurité déconcertent sérieusement les entrepreneurs du chaos qui de la gouvernance, ne connaissent que le bain de sang.

Car contrairement à ce qui se produit sous d’autres cieux dans les circonstances similaires, l’incitation à l’escalade initiée par les groupes armés terroristes à travers l’usage d’armes lourdes contre des forces en mission de maintien de l’ordre, n’aura reçu pour réponse qu’un rappel des consignes, pour plus de vigilance sur l’environnement opérationnel et plus de proportionnalité et de discrimination dans un éventuel emploi de la force.
Avec le perceptible épuisement de la panoplie de leur mode opératoire, il reste plutôt a craindre que les impénitents de la violence anarchistes dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest ne recourent à leur tour aux bombes humaines. Dans tous les cas, l’étroitesse de leur collusion avec les haramistes les rapproche à grands pas de l’idéologie du suicide.
En attendant, il n’est surtout pas question de faire un amalgame dangereux et contre productif entre les paisibles populations et leurs prédateurs. Il n’est surtout pas question de tirer vengeance de la mort des frères d’armes ou de sang, quand bien même il aurait été lâchement ôté à l’existence, quand bien même leurs corps inertes auraient été affreusement mutilés.
Au reste , l’offre de paix du président de la République, Chef des Forces Armées à l’endroit de nos concitoyens égarés demeure d’actualité. Son objectif reste de parvenir à la cessation des violences tant dans l’Extrême-Nord que dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest.
Un état final qui ne requiert nullement le peuplement des cimetières, mais celui des centres de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants venus à recipicenses.