Éditorial du 15 mars 2025 signé par le Capitaine de Vaisseau Cyrille Atonfack Guemo, DIVCOM-MINDEF.

Lorsque l’on parle de terrorisme, il est juste et judicieux de s’avouer qu’avant de se matérialiser dans ces actes d’une cruauté sans nom, cette horrible chose germe et prospère dans nos esprits. De là, il se transporte dans nos propos, nos discours, nos actes du quotidien. À l’heure de la popularisation des Technologies de l’Information et de la Communication, chacun d’entre nous trouve et propage l’idée du terrorisme dans son iPad, son smartphone, son ordinateur, sa tablette, son téléviseur, son poste de radio, voire dans ses lectures. 

Pourtant, certains, et pas les premiers venus, ont longtemps présenté le terrorisme comme un épiphénomène géographiquement localisé, et destiné à ne se manifester que dans des régions où sévissaient l’arriération intellectuelle et l’indigence matérielle. D’autres ont cru s’en préserver par la collusion. Ceux-là ont cru qu’en le suscitant, le promouvant et lui décernant des titres de noblesse, le terrorisme ferait montre d’assez de gratitude et de discernement pour les épargner. Combien ils ont eu tort !

Car, force est aujourd’hui de constater que le démon échappé de sa boîte, se duplique à grande vitesse, se répandant sur la planète avec les proportions d’une irrépressible calamité. Évidemment c’en est une, qui ne laisse que mort et destruction sur son passage, désolant les puissants, désespérant les moins nantis, se prenant le malin plaisir de s’épanouir en plein cœur des forteresses prétendument inexpugnables. 

A l’évidence, aucun système de sécurité n’est ni assez hermétique, ni assez dissuasif pour prévenir le fléau de s’infiltrer, proliférer, frapper indistinctement, et s’évanouir dans la nébuleuse des voisinages acolytes, apeurés, inconscients ou insouciants. En un mot, toute proximité avec le terrorisme est mortelle. 

Que dire alors du battage médiatique orchestré par les relais de l’information, qui se font les propagandistes du terrorisme ??? Le procédé consiste à donner le plus grand éclat aux exploits de la déferlante nécrotique, puisqu’il est dorénavant convenu que la détresse de nos populations, et le meurtre de nos militaires permettent à qui d’exercer des pressions sur un pays, à qui d’autre de se faire une publicité, et à la caisse de résonance de gonfler le volume de ses ventes. 

À leur corps défendant peut-être, toujours est-il que dans leur désir d’accrocher l’audimat, nombre de nos médias locaux, à défaut d’abuser de l’insolite du conditionnel, de répéter jusqu’à l’écœurement les points de vue venus d’ailleurs ; vont jusqu’à fomenter de sulfureuses intrusions cognitives, dont les retombées néfastes sont perceptibles à travers la disqualification du bon sens, la démoralisation des populations, l’abêtissement des intelligences, l’affaiblissement des cohésions, et plus grave, la déliquescence des institutions. 

L’universalité et l’intangibilité de l’éthique informationnelle commandent dès lors, que les sempiternels discours imprécatoires à l’encontre de nos appareils sécuritaires taxés d’impéritie, puissent examiner ou réexaminer la relation faite de ces tragédies qui nous affectent tous sans exception, laquelle relation gagnerait toujours à s’entourer de fidélité, d’équité et de sobriété. 

Ainsi le quatrième pouvoir, qui en dépit des vicissitudes de l’existentiel, n’en continue pas moins de rendre d’incommensurables services à la nation, va contribuer avec plus d’efficacité, au retour de la paix sur l’ensemble du territoire camerounais. Une affaire de vocation !!!

Sachons rester vigilants. /-

Sign Up for Our Newsletters

Get notified of the best deals on our WordPress themes.

You May Also Like

CEMAC: Un ton vrai qui transcende les territorialités …

Éditorial de la semaine du 13 au 19 mai 2024 signé par…

Zone CEMAC: Quand le chômage des jeunes plombe les économies…

Selon le bureau international du travail et d’autres organismes ces taux varient…

Jeunesse camerounaise: Le règne de la société des contre valeurs au rendez -vous …

Quelques jours après la reprise des classes pour le compte de l’…

Du micro au macro et si on en parlait…

Éditorial de la semaine du 06 au 12 mai 2024 signé par…