La signature des documents entre les deux parties a eu lieu le 30 juillet 2024 à Yaoundé sous la coordination du Pr. FUH Calistus Gentry, Ministre des Mines, de l’Industrie et du développement technologique (MINDMIDT), et du Directeur Général la société CAMALCO S.A, filiale camerounaise de la la société Australienne CANYON RESSOURCES LYD, en présence de plusieurs autres membres du Gouvernement, des élites de la région de l’Adamaoua, des responsables de la société CAMALCO et plusieurs autres invités.
Il s’agit d’une convention d’exploitation industrielle qui vient booster l’économie du Cameroun à travers des retombées socio-économiques bénéfiques pour le pays ainsi le mieux-être aux populations riveraines et autochtones en conformément au nouveau code minier. Outre les retombées socio-économiques, la création de plus de mille emplois directs et plusieurs emplois indirects n’est pas en reste. D’où l’énergie, les transports, les mines, l’industrie et infrastructures en générale sont les principaux secteurs ciblés par cette exploitation. Par ailleurs, le permis Minim Martap s’étend sur une superficie de quatre cent quatre-vingt-dix-neuf kilomètres carrés (499Km2), et est situé dans les Arrondissements de Tibati, de Ngaoundal et de Martap, Départements du Djerem et de la Vina, Région de l’Adamaoua.
En effet, le projet Minim Martap vise à l’exploitation optimale du gisement de bauxite de Minim Martap, à travers l’extraction de cinq millions de tonnes de bauxite, des réserves prouvées de quatre-vingt-dix-neuf virgule un (99,1) millions de tonnes de bauxite à 51,6 % d’Alumine et 2,4% de Silice sur une période de 20 ans, le traitement de la bauxite en alumine, le transport de ces produits via l’infrastructure ferroviaire existante Ngaoundéré-Yaoundé-Douala et l’exportation par le canal des installations dédiées construites au Port de Douala.
Ledit projet comporte: la construction de la mine et des autres installations minières connexes à utiliser pendant la phase d’exploitation proprement dite ; l’aménagement de l’itinéraire routier identifié pour le transport du produit marchand depuis le site d’extraction jusqu’à la gare ferroviaire de chargement de Makor dans la Commune de Martap ; la construction de la zone de chargement à Makor ; la contribution à la réhabilitation du chemin de fer existant entre Ngaoundéré et Douala ; la construction des installations dédiées au Port Autonome de Douala ; la mise en place d’une unité de production d’énergie ; la construction d’une unité de traitement de la bauxite en alumine.
Pour ce qui est des retombées financières annuelles du projet celles-ci s’expriment en terme: de 10% des parts gratuites de l’Etat ; de la taxe ad valorem au taux de 3% de la valeur marchande ; du partage de production au taux de 5% du produit marchand ; du fonds de développement du secteur minier au taux de 1 % du chiffre d’affaire hors taxe ; du Compte spécial de développement des capacités au taux de 1 % du chiffre d’affaire hors taxe ; des droits de concession domaniale fixés à 100 000 FCFA/Km2/an ; de la taxe à l’exportation au taux de 2% ; d’ouverture du capital de la société de projet à hauteur de dix pour cent (10%) aux nationaux.
L’ingénieur des Mines est revenu sur la vision de l’Etat du Cameroun dans l’optique de booster l’économie du pays à travers le secteur minier: « les pouvoirs publics étant de démarrer dans un avenir très proche, l’exploitation de ses nombreuses ressources, permettra notamment, de créer les emplois et la richesse, de diversifier l’économie et de palier à la chute des revenus pétroliers à travers une contribution significative et immédiate au budget de l’Etat. Cette convention historique vient renforcer la nouvelle politique du secteur minier implémentée par la Loi n° 2023/014 du 19 décembre 2023 portant Code minier. Elle s’inscrit dans une approche de modernisation, avec pour objectif de contribuer durablement à la croissance et au développement du Cameroun, pour son émergence à l’horizon 2035. Le Cameroun vient de signer avec CAMALCO, la convention pour l’exploitation de Bauxite de Minim Martap . Avec cette spécificité de lier l’industrie au secteur minier, on a exigé et on a eu la transformation de bauxite en alumine au Cameroun. Ce qui va aller à un coût minimal de 02 milliards de dollars. Il y’a beaucoup de retombées comme vous le savez le secteur est développé avec un secteur énergétique. La société va développer l’énergie elle-même pour exploiter. Pour bien développer l’usine d’alumine, la société va aussi s’impliquer dans les infrastructures Ferrovaires et portuaires. La société va développer la mine proprement dite avec toutes les infrastructures connexes entre les sites miniers. A travers ces structures, le Cameroun tire beaucoup de bénéfices en terme de retombées, partages de productions 5%, taxe à valeur 3% ,10% comme d’habitude la participation de l’état avec possibilité d’augmenter à 20% ,1% de fonds d’investissement et créer beaucoup d’emplois, et la société prend sur lui de former les camerounais en Australie, en Inde et au Cameroun avec les écoles qui vont être ouvertes pour assurer que la participation du Cameroun en terme de ressources humaines. La liste n’est pas exhaustive mais les retombées sont énormes pour les communes concernés et pour le Cameroun en général » a martelé le MINMIDT.
Suzanne Maah
