Suite aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, journaux et autres plateformes d’informations faisant état de possibles pénurie dans les marchés en cette période de fêtes de fin d’année, le Ministre de Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a tenu le 20 novembre 2024, une série de concertations avec les représentants des filières poisson, bovine, Oléagineuse, avicole, riz et sucre ainsi que les organisations de défense des droits des consommateurs.

La séance s’est déroulée en présence des représentants des ministères de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi que de la Direction générale des Douanes. Une réunion stratégique qui intervient quelques semaines avant les fêtes de fin d’année, période traditionnellement marquée par une forte demande en produits de grande consommation. Des discussions qui ont permis de dissiper les inquiétudes nées des rumeurs faisant état de possibles pénuries.

Selon le membre du Gouvernement, les dispositions nécessaires ont été prises pour s’assurer que nous n’aurons pas de pénuries dans nos marchés pour les fêtes de fin d’année. Mieux encore, des mesures ont été adoptées pour garantir la stabilité des prix et prévenir toute spéculation. « Il n’y aura donc ni pénurie, ni hausse des prix. Les Camerounais peuvent dormir tranquilles. Le marché national sera suffisamment approvisionné en produits de grande consommation pendant les fêtes de fin d’année » a-t-il rassuré

Pour Alphonse AYISSI ABENA, Président Exécutif de la Fondation Camerounaise des Consommateurs, cette rencontre est une occasion exceptionnelle parce que le Gouvernement a été une fois de plus attentif aux plaintes des consommateurs. En tant qu’acteur privé national, nous continuons de faire l’effort de de substitution, car la politique de l’Etat aujourd’hui est de nous amener à consommer localement ce que nous produisons.

Bertrand Benoît ONANA, Secrétaire Permanent de l’Interprofession Avicole du Cameroun (IPAVIC) appelle à la vigilance car il question de maîtriser les prix afin que les camerounais puissent fêter sereinement. « Il faut lutter contre la spéculation. Il faut lutter contre les commerçants véreux. Ce que nous faisons c’est informer d’abord les consommateurs. Nous avons des plateformes où nous relayons les prix homologués parce que le MINCOMMERCE homologue un certain nombre de produits, notamment les produits de grande consommation. Il faut éviter d’aller acheter cher, aller se faire duper. Nous avons donc mis des messages et des numéros d’alerte pour que dès que nous avons une dénonciation, nous transmettons au ministère du commerce, notamment sa brigade de répression des fraudes. Il faut rappeler que tout à l’heure avec le secteur avicole, il est dit que le prix conseiller public d’un œuf doit être de 80 FCFA dans les villes de Douala et de Yaoundé, dont l’alvéolé doit coûter 2400 FCFA. Mais nous voyons que beaucoup de supermarchés, beaucoup de commerçants veulent faire des marges et ils cèdent l’alvéole de 2800 à 3000 FCFA. Donc il est question ici d’appeler les consommateurs à la vigilance, de tout faire pour dénoncer et protéger le pouvoir d’achat afin qu’ensemble nous puissions avoir le juste prix ».
Monsieur NGASSA Wilfried du Groupe PAFIC (des produits oléagineux) très engagé et déterminé à promouvoir le Made in Cameroon salue la bravoure du Ministre du Commerce. « Dans notre filière, la particularité est de pouvoir alléger la situation des populations en respectant les prix homologués de 1500 FCFA le litre. Mais nous particulièrement, nous pourrions aller en dessous, parce que, au delà de ces prix, nous accordons aux grossistes un ensemble d’avantages sur les prix qui leur permettent de baisser au moins de 50 FCFA sur le marché. C’est respecter ces prix que nous nous sommes accordés à la suite de tous les calculs » a-t-il souligné. Selon l’expert, PAFIC participe de manière effective et pratique à la politique d’import-substitution initiée par le Chef de l’Etat Paul BIYA et déclinée dans la SND30. Au delà de l’huile de palme raffinée, PAFIC est un groupe qui fait aussi dans la farine de manioc. « Nous avons une plantation de manioc sur une surface de 2000 hectares été 1650 hectares sont entrain d’être cultiver. Nous les récoltons et nous les produisons sur place parce que nous avons une industrie à Mbandjock. Une industrie d’une capacité de production de 150 tonnes/jour que nous transformons. Du coup nous sommes producteurs de l’import-substitution à travers ces beignets faits à base de farine de manioc » a-t-il ajouté. Il rassure que les populations du Mbalmayo, du Sud, de l’Est… ne sont pas laissé de côté car dans les prochains jours, PAFIC ouvrira des mini-usines dans ces localités pour se rapprocher des différentes plantations.
Au finish, le Ministre a instruit à ses services de renforcer la surveillance des marchés et de sanctionner avec rigueur tout contrevenant aux dispositions réglementaires.
Suzanne Maah