Ledit document a été paraphé le 28 août 2024 à Yaoundé entre les opérateurs de la filière cacao-café, en présence des Ministres du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana et Gabriel Mbaïrobe, de l’Agriculture et du Développement rural, du Représentant de l’Union Européenne au Cameroun, Son Excellence Jean Marc Chataigner et bien d’autres parties prenantes.

Il s’agit d’un accord signé entre les entités privées et parapubliques présentes notamment Atlantic Cocoa Corporation, Telcar Cocoa LTD, Olam Food Ingrédients, Neo Industry S.A, la Société Industrielle des Cacaos, le FODECC, et le CICC. Une plateforme qui devra permettre à tous les exportateurs de justifier l’origine de leurs produits. Pari réussi pour les filières cacao et café du Cameroun. Cette nouvelle réglementation de l’Union Européenne sur la déforestation impose aux opérateurs de justifier les mêmes exigences de traçabilité pour la mise en marché européen de certains produits notamment le cacao et le café. Il sera question pour les opérateurs désireux de couler leur stock, de justifier leur système effectif de traçabilité et de transparence.

D’entrée de jeu, le Secrétaire permanent du Conseil Interprofessionnel du Cacao et café du Cameroun (CICC), Omer Gatien Maledy, a fait une brève présentation de cette convention afin d’éclairer les parties prenantes sur le contenu et les modalités de la nouvelle réglementation. Il s’agit de la manifestation volontaire des opérateurs de mettre en commun les données de géolocalisation et essentiellement les données de géo-référencement dont il dispose au bénéfice de ceux des opérateurs qui n’en n’ont pas, et ce dans le cadre de la fourniture des informations que le gouvernement européen pose désormais aux exportateurs. Il y’a également le principe de partage, le principe de l’accord et surtout le respect de la propriété intellectuelle, le respect de la réglementation en faveur des données individuelles. Sur ce principe, ledit accord développe et rassure tous les partenaires exportateurs sur le CICC qui a été désigné pilote ou alors dépositaire de l’accord, veillera au respect du caractère confidentiel des données personnelles, et que ce respect soit garanti lors de l’utilisation. s’agissait maintenant de l’utilisation dans le concret, un opérateur qui ne dispose pas de données, mais qui effectue des achats sur le terrain se présente à la plateforme qui sera mise en place et sollicite des données de géolocalisation pour compléter l’information qu’il va fournir à son partenaire de l’Union européenne. La plateforme consulte les phases de données des opérateurs qui en disposent, rassemble les données sollicitées par l’opérateur qui n’en a pas, les lui passe pour qu’il assure les formalités requises au niveau de son partenaire de l’Union européenne. Selon le Secrétaire Exécutif, cette solution informatique est en cours d’élaboration, et le premier module sera présenté dès la semaine prochaine. Une solution informatique qui permettra que ceux qui n’ont pas de données viennent sur la plateforme, présentent leur demande. Le CICC qui va gérer la plateforme, fait le nécessaire pour ceux qui détiennent les données et renvoies la réponse à celui qui a sollicité et le document qui matérialise ce fonctionnement est appelé la charte de l’utilisateur.

À l’entame de son propos, le Ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a salué l’initiative des parties prenantes et a rappelé que le Cameroun respecte toujours ses engagements envers l’UE. « Nous avons une relation de coopération ancienne avec l’Union Européenne qui a toujours été caractérisée par la franchise et le respect de la parole donnée. Le geste de ce matin vient confirmer ce que nous vous avons dit auparavant. j’ai reçu une correspondance de la commission de l’UE à cet effet qui se disait prête à nous accompagner dans ce processus de mise en conformité de la réglementation avec l’UE. Notre part de contrat est bien rempli. Nous attendons et espérons qu’on peut nous écouter de l’autre côté (UE). Nous appelons à une certaine indulgence dans l’hypothèse où dans le cadre des dividendes sélectionnés un cas où nos documents ne se trouveraient pas en règle » a souligné le Ministre.

Réactions

Pour Appolinaire Ngwe, Président du Conseil Exécutif du CICC, il faut mobiliser davantage les producteurs pour qu’ils s’arriment à cette réglementation. « Je voudrais remercier le gouvernement qui a confié cette lourde tâche au conseil interprofessionnel du Cacao. Nous allons donc tout faire pour que, aucun camerounais cultivateur, producteur de café, de cacao ne reste au bord de la route parce qu’il n’a pas eu les moyens d’appliquer une directrive de l’Union européenne. Je saisis également cette situation pour que l’Union européenne qui a élaboré la van du cacao café camerounais, permette à nos producteurs de travailler dans de bonnes conditions. C’est ce que j’attends de cette réglementation » dixit Apollinaire Ngwe.

La présidente de Atlantic Cocoa Corporation, Madame Tchoungui Josiane revient sur l’importance de cette collaboration. « les opérateurs de la filière cacao du Cameroun qui avaient déjà commencé à faire la géolocalisation de leurs parcelles vont acceptés dans l’intérêt de la filière de façon globale de mettre leurs données en commun. C’est le sens de l’accord que nous avons signé aujourd’hui aussi bien avec Telcar cacao, Atlantic cocoa corporation ou bien Olam Industry, nous avons accepté d’avoir une plateforme commune pour toutes les données de géolocalisation de tout le cacao qui sera cultiver à partir du Cameroun. Donc pour nous, c’est une initiative commune qui est citoyenne, et donc nous sommes heureux de participer à cette signature et tout cela est encadré par le ministre du commerce , le ministre de l’agriculture et le CICC de même que le FODECC. Le Cameroun sera au rendez vous de la réglementation de l’Union européenne sur la déforestation, nous l’avons prévu dans le cadre de cette plateforme là. Les petits opérateurs vont saisir la plateforme à travers le CICC chaque fois qu’ils auront des expéditions à faire » a-t-elle expliqué.

Faut-il le préciser, parmi les multiples missions du CICC, l’une d’elles est d’apporter à toutes les Organisations professionnelles constituant les différents collèges représentés à son Assemblée Générale tout concours et/ou service en vue d’accroître l’efficacité de l’ensemble de l’organisation professionnelle. D’où l’importance de cet accord.

Suzanne Maah

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