Le Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, Représentant personnel du Président de la République a officiellement ouvert les travaux le 03 mars 2025 à Yaoundé, en présence du Ministre des Transports, du Ministre des Forêts et de la Faune, du Ministre délégué auprès du Ministre des Transports, du Délégué Général à la Sûreté Nationale, et du Secrétaire général de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), Juan Carlos Salazar et autres acteurs du secteur de l’Aviation civile venus de plusieurs pays d’Afrique et du monde.
Placé sous le thème: « Ciel sans couture, une facilitation efficace pour un monde connecté », les assises qui prennent fin ce 04 mars se dérouleront autour de huit sessions notamment: le rôle réglementaire de l’OACI en matière de facilitation, le renforcement de la collaboration régionale et la coordination inter agences, entrée et sortie des personnes et de leurs bagages, la gestion des questions liées à la santé publique, le renforcement des capacités et soutien à la mise en oeuvre pour les États, les personnes non admissibles et la traite des personnes, le système d’échange de données sur les passagers, la facilitation du transport des personnes à mobilité réduite.
Il est important de rappeler que la facilitation est l’une des annexes les diversifiées de la Convention de Chicago, car elle couvre un large éventail de sujets multidisciplinaires liés à l’aviation et en lien avec d’autres annexes.
Cette rencontre qui durera deux jours est placée sous le Très Haut Patronage de Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, et a également vu la participation du Conseiller spécial du Premier Ministre, du Secrétaire général de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC), du Gouverneur de la région du Centre, du Maire de la ville de Yaoundé, des Directeurs généraux et autres acteurs de la chaîne.
A l’ouverture des travaux, le SGPR a souligné la détermination du Cameroun à améliorer et moderniser le secteur de l’aviation civile. Une priorité du Chef de l’Etat Paul Biya qui a pour ambition de faire du Cameroun une Boussole qui s’impose dans les airs.
Le Ministre des Transports pour sa part a félicité l’équipe dirigeante pour la mobilisation et le travail avec tac dans la modernisation de l’aviation civile. Un défi majeur que prône Jean Ernest Massena Ngallè Bibéhè depuis 2018.
Réactions
Englebert Zoa Etundi, Représentant permanent du Cameroun à l’Oaci
« En 1944, il y a eu des défis pour lancer l’économie mondiale et il y avait des difficultés pour qu’un avion puisse aller d’un pays à un autre, parce qu’il y avait un grand risque et un certain nombre d’États se sont réunis sur convocation des États-Unis, pour élaborer une convention internationale relative à l’aviation civile internationale. Dans le préambule et dans les articles de cette convention, on a d’abord écarté les avions militaires, parce que tout le monde avait le souvenir de la première et de la deuxième guerre mondiale et on a utilisé les avions pour bombarder les autres Etats qui n’étaient pas d’accord sur ce principe qu’un avion survole leurs espaces aériens. On va arriver à un certain nombre de principes qui vont établir la possibilité d’utiliser le transport aérien entre les Etats. Donc, l’avion existait déjà, mais il manquait l’harcenal juridique et les formes de d’ententes au niveau international. L’une des choses, ce sont les défis qu’on a aujourd’hui à ce qu’un passager quitte son Etat, sa culture et entre dans un autre Etat qui a une autre culture. Donc, il faut harmoniser cette procédure. C’est ça la facilitation, parce que si nous ne nous entendons pas sur cette harmonisation, il y a des risques de ne pas pouvoir accepter des passagers d’un Etat dans un autre Etat. Donc, ce forum vient renforcer la compréhension de comment nous devons procéder. Si dans un aéroport, on vous garde 03 heures de temps et dans un autre 15 minutes, ce n’est pas du tout acceptable. Donc, on doit harmoniser pour que chaque aéroport, chaque entrée de territoire puisse avoir les mêmes standards et les mêmes normes, qui sont établies depuis 1949. A cours de ce forum, nous élaborons les positions africaines que nous allons présenter au Qatar; on va consolider les positions dans le monde. En septembre, tous les États membres vont donc élaborer une politique mondiale en ce qui concerne la facilitation. D’où, l’importance pour la région Afrique de se prononcer et de donner ses défis, sa vision de la chose afin qu’on prenne cette position en compte ; de ce que les passagers africains trouvent comme difficultés. L’Union a pour objectif dans l’agenda 2063 de libéraliser l’Afrique en terme de potentiel touristique, des voyages… Les pères fondateurs de ce pays étaient déjà dans la mouvance d’utiliser l’aviation, d’aider les Camerounais à se déplacer. C’est l’Oaci qui nous a assisté à construire l’aéroport de Nsimalen; l’Oaci est venue récemment former tout ce qui est personnel des contrôles aux frontières ».
Clément Dim, Directeur de la Sûreté de la Facilitation à l’Autorité Aéronautique
« Les enjeux de la rencontre de cette semaine à Yaoundé sont penchées sur c’est la préparation du grand forum sur la facilitation qui aura lieu à Doha au Qatar, où l’Afrique doit avoir sa voix et à partir du forum que nous avons ici, nous allons avoir la voix de l’Afrique au mois d’avril à Doha au Qatar. Particulièrement, le Cameroun va présenter son système de passeport qui est des plus performants aujourd’hui dans le monde, qui facilite effectivement l’entrée et la sortie des personnes sur le territoire national ».
Suzanne Maah
