C’était le 13 novembre dernier que le comité d’organisation sous la conduite du Secrétaire Général, NANA CHIMI Hozier, a déroulé le tapis de l’événement prévu du 18 au 20 novembre 2024 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, en présence du conseiller technique principale de la GIZ.

Il était question de présenter aux hommes et femmes de médias les contours de ce grand événement qui mettra en vitrine les agriculteurs, les producteurs et les transformateurs à travers leurs produits obtenus d’une agriculture biologique et/ou écologique. Ceci à travers une foire d’expositions.

Placée sous le haut parrainage du ministère de l’agriculture et du développement rural (MINADER), cette rencontre est organisée par le service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD), en partenariat avec le Réseau de Promotion de l’agroécologie du Cameroun (REPAC).

Le thème retenu pour cette première édition est: « Agroécologie : pour la durabilité des systèmes alimentaires et la préservation des forêts du bassin du Congo ». Un thème autour duquel les exposants débattront à travers des conférences et échanges en présentiel sur plusieurs thématiques telles que: Agroécologie et construction des systèmes alimentaires durables dans le bassin du Congo ; Agroécologie et résilience climatique dans le bassin du Congo ; Agroécologie et renforcement, conservation de la biodiversité dans le bassin du Congo. Le cadre de discussions sera divisé en deux parties à savoir: une foire qui permettra aux producteurs, aux organisations de producteurs, de populations autochtones, de transformateurs, d’instituts de recherche, d’universités et d’OSC/ONG de présenter leurs produits aux visiteurs et aux participants. Une occasion pour le public de pouvoir déguster ou même d’acheter des produits naturels et saints. Plus de 300 participants sont attendus à ce grand rendez-vous qui fera une fois de plus rayonner le secteur de l’agroécologie. Tout ceci animé par des expositions -ventes de produits Agroécologiques frais et transformés ; exposition- vente des intrants Agroécologiques ; exposition et démonstration d’utilisation des équipements ; Dégustation de produits Agroécologiques ; restauration sur site.

L’objectif global est d’accroître le niveau d’appropriation par les parties prenantes de l’importance de l’agroécologie dans la construction des systèmes alimentaires robustes et saints, le renforcement et la protection de la biodiversité, l’amélioration de la résilience aux crises climatiques et la résolution des problèmes environnementaux tels que la déforestation, la désertification et la pollution.

Durant ces trois jours d’échanges et de partage d’expériences, plusieurs résultats sont attendus notamment: la mise sur pied d’un cadre multi-acteurs de réflexion et d’échanges sur le rôle de l’agroécologie dans l’amélioration des systèmes alimentaires et la réponse aux défis environnementaux actuels et à venir au Cameroun; une meilleure compréhension de la nécessité d’intégration de l’agroécologie dans les politiques et le cadre juridique par les décideurs politiques ; une approche d’appui aux producteurs et consommateurs impliqués dans la production et la consommation des produits agroécologiques et biologiques sera élaborée.

Le Secrétaire Général de SAILD, définit L’agroécologie comme étant une manière de vie produire dans son environnement. Il a également pris pour exemple les cas de l’extrême-nord et les montagnes de l’ouest Cameroun, l’on doit préserver son environnement dans lequel il se trouve et si possible lui fournir des revenus. Tout en préservant ce que la nature a donné, ce que Dieu a donné c’est l’environnement, étant donné que les pratiques agroécologiques visent effectivement à préserver l’environnement, bien nourrir l’homme lui fournir des revenus . « Dans cet écosystème il y’a une richesse naturelle qui est la forêt. Malheureusement on constate que dans les pratiques qui sont fait par les populations qui y vivent, elles contribuent fortement à la déforestation pour faire l’agriculture. Cette déforestation se fait à travers ce qu’on appelle l’agriculture sur brûlis, donc pour produire il faut brûler les champs. Si on ne fait pas attention à travers cette action de l’homme sur son environnement, on va détruire ce que Dieu nous a donné. Et nos générations futures auront des difficultés. Plus loin, on peut dire que même le monde entier est concerné par tout ce qui porte sur les émissions des gaz à effet de serre. Car ceux-ci sont entrain d’être fortement perturbé » a-t-il souligné. Il est nécessaire de rappeler qu’on ne peut utiliser des engrais chimiques et parler d’agroécologie. Monsieur NANA CHIMI Hozier ajoute: « La logique voudrait que les solutions qu’apporte l’agroécologie dans un environnement doivent être produites par son environnement sans apport externe. Ce qui veut dire que de plus en plus, il faudrait qu’on réduise l’utilisation des intrants chimiques et qu’on privilégie les intrants naturels. Nous sommes conscients que c’est pas en un an, c’est pas en cinq ans ou en dix ans qu’on pourra le faire, mais c’est tout un processus. Il faut qu’on s’inscrivent dans la transition agroécologique pour moins d’engrais chimiques et plus d’apports naturels. Les apports naturels sont divers, il y’en a qui sont produits par l’homme, il y’en a qui sont produits naturellement par les arbres, il y ´ a également ceux produits par la biodiversité des être vivants qui sont dans cet environnement là. Tous ceci dans un système bien organisé » a-t-il conclu.

Journaliste / Rédacteur en chef du journal La voix du paysan

Pour Marie Pauline Voufo, membre du comité d’organisation, ce premier forum régional sur l’agroécologie est un événement organisé par le SAILD en partenariat avec le MINADER avec qui, le SAILD(ONG) camerounaise a signé une convention de partenariat pour la promotion de l’agroécologie en 2023. Il faut pour autant dire que l’Etat du Cameroun par l’entremise du Minader, est entré dans la phase de transition agroécologique. Et dans ce processus, le MINADER a copté plusieurs partenaires qui travaillent dans le domaine du développement de l’agriculture durable pour l’accompagner dans la promotion de cette manière de faire l’agriculture. D’où le SAILD qui, depuis 36 ans, accompagne les producteurs locaux à produire de la nourriture pour tous les camerounais. « A la suite de ce partenariat, il nous a semblé pertinent de faire du tapage autour de l’agroécologie, d’accompagner le MINDER à attirer l’attention des producteurs sur cette forme de production qui se positionne comme une solution. Et l’agroécologie il faut le dire, n’était pas très prise au sérieux car, l’on l’appelait l’agriculture de grand-mère. Au vue de ces produits, l’agroécologie se positionne aujourd’hui comme une des solutions la plus idéale pour la restauration des sols. Puisque depuis quelques années avec l’accompagnement de la GIZ, le SAILD suit les paysans pour la promotion de l’agroécologie et de l’agriculture biologique. Dans le cadre des conférences qui visent à expliquer, à étayer avec les chercheurs, les experts, bref tous les domaines de l’agroécologie, nous nous sommes dit qu’à cette occasion nous allons faire venir ces producteurs que nous accompagnons pour qu’ils montrent à ceux qui doutaient encore des potentiels de cette pratique, les produits de leur récolte; que les gens puissent s’en approprier, aller consommer eux-même pour confirmer comme on dit chez nous. Nous appelons tous Yaoundé, nous appelons tous les consommateurs camerounais à venir non seulement se ravitailler, mais à entrer en contact avec ces producteurs pour que l’agroécologie grandisse en vérité, et que le système alimentaire soit transformé dans le bons sens » a-t-elle confié toute rassurante.

En somme, l’agroécologie demeure l’un des vecteurs de croissance pour le développement de l’agriculture au Cameroun.

Suzanne Maah

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