C’est ce qu’on peut retenir de la Visite d’Audrey Azouley, Directrice Générale de l’UNESCO au Cameroun les 09 et 10 septembre 2024, à l’effet de célébrer avec la jeunesse camerounaise, la 58 édition de la journée Internationale de l’Alphabétisation ( JIA), le Cameroun y étant choisit comme cadre pour la circonstance.

Cérémonie riche en sons et couleurs, animée par l’expression authentique et artistique originale du terroir, exécutée avec beaucoup de maîtrise et de dextérité, représentant les quatre grandes aires culturelles du pays, et exécutés via des groupes artistiques sélectionnés pour la circonstance par les cadres de l’ensemble national. D’où les festivités du Musée national ont constituées une éclatante preuve de la grande richesse du patrimoine culturel du Cameroun dans son histoire, l’étendue de sa diversité et le dynamisme des acteurs communautaires…

Né sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, l’UNESCO construit inlassablement les conditions d’une paix durable par l’éducation, la culture, les sciences et l’accès à l’information. Car la paix n’est pas que le silence des armes. Elle est une disposition de l’esprit et du cœur. Elle s’apprend et se cultive.

Pour Audrey Azoulay, c’est une visite mémorable. « Chers lauréats, vous venez de nous montrer combien la culture, la musique, la danse, le théâtre, savent désarmer les préjugés, la haine de l’autre, la violence. Vous avez pour cela, su puiser dans l’histoire de votre pays, si bien mise en lumière dans ce beau musée, mais surtout dans votre expérience, déchirante, du déplacement forcé. Expérience universelle qui, à cause des conflits, de la misère et du dérèglement climatique, frappe un nombre croissant de femmes, d’hommes et d’enfants ». Elle n’a pas manqué de rappeler à la jeunesse de cultiver la paix. « Selon le Haut-commissariat aux réfugiés, le nombre de personnes déplacées a doublé en dix ans. Et à la douleur de la fuite succède parfoisl’injustice d’un accueil hostile. Mais vos œuvres et vos performances montrent en même temps combien l’art sait faire jaillir le beau des blessures. Elles sont des hymnes à la réconciliation età la diversité d’un pays aux plus de 200 langues, aux centaines de royaumes traditionnels, à l’histoire riche et en mouvement. Je félicite en particulier nos quatre lauréats, mais aussi l’ensemble des participants à ce concours national qui place l’art et la culture au service de la paix: [L’éducation culturelle et artistique pour la paix] ».

Tous ceci s’est déroulé dans l’ordre, l’enthousiasme et dans la grande satisfaction pour marquer une fois de plus, l’histoire ancienne et fructueuse des relations entre l’Unesco et le Cameroun, ancienne pupille des Nations Unies.

Durant la célébration de la JIA 2024, plusieurs questions liées à l’alphabétisation ont été abordées dans différents contextes afin de parvenir à une paix durable. Il s’agit des solutions tendant à l’amélioration des politiques, des systèmes d’apprentissage, la gouvernance, les programmes et les pratiques. Une occasion pour la Directrice de l’Unesco d’être à l’écoute des artistes, des promoteurs de projets, des enfants. 

Une rencontre qui s’est achevée par une remise des récompenses aux lauréats du concours national d’initiatives culturelles et artistiques par les jeunes, en vue de la consolidation de la paix, suivi de la signature du livre d’or.

DIN MISSÈ, bénéficiaire d’un prix de théâtre venant de Bibombari dans le département du Moungo, région du Littoral se réjouit: « Nous sommes très contents parce qu’au début, notre talent était caché, mais grâce à l’UNESCO, l’on a découvert le génie qui était caché en nous. Aujourd’hui, le thème sur lequel nous avons joué était le vivre ensemble. Vu que notre société est envahie par la haine, à travers le rythme que nous avons joué, nous voulons que le Cameroun soit un et invisible ».

Faut-il le rappeler, trois temps forts ont marqué la visite de la Directrice Générale de l’UNESCO au Cameroun notamment, la visite du centre d’alphabétisation du ministère de l’Éducation de base, le Musée National et l’école publique de Mfandena pour une autre réalité des perspectives scolaires, culturelles et humaines du Cameroun à savoir, l’apprentissage ou encore l’initiation sûre des jeunes du primaire aux langues nationales. Une prestation qui émerveillée Audrey Azoulay, de voir des élèves du CE1, sous la direction de leur maîtresse, répondre aux questions en français, allant jusqu’à chanter dans une merveilleuse cadence, l’hymne national du Cameroun en ewondo, une langue locale.

Suzanne Maah

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