Le Ministère du Commerce au Cameroun, censé être le régulateur et le facilitateur de l’activité économique, est de plus en plus sous le feu des critiques. Des allégations de pratiques opaques, de lenteurs administratives et d’un manque de soutien concret aux entreprises locales assombrissent son image, poussant de nombreux opérateurs économiques à exprimer leur frustration et leur sentiment d’abandon. Face à cet etat des lieux, l’Union Républicaine propose une reforme qui pourrait reconstruire l’epanouissement de ces acteurs d’importance majeure.
De nombreux acteurs du secteur privé dénoncent un “rôle trouble” du MINCOMMERCE. Plutôt que de protéger et de promouvoir les intérêts des entreprises camerounaises, le ministère serait perçu comme un obstacle, voire une source d’incertitude. Des cas de licences ou d’autorisations tardives, de régulations floues et de pressions informelles sont fréquemment évoqués dans les cercles d’affaires.
“Nous nous sentons négligés, voire ignorés”, confie sous couvert d’anonymat le gérant d’une PME locale spécialisée dans l’import-export. Il poursuit en affirmant que: “Le MINCOMMERCE semble plus préoccupé par le contrôle que par le développement. Nous avons besoin d’un partenaire, pas d’un superviseur qui nous met des bâtons dans les roues.”
Les opérateurs économiques soulignent également un manque criant de concertation. Les décisions impactant directement le tissu économique seraient prises sans une véritable consultation des acteurs concernés, conduisant souvent à des mesures inadaptées ou contre-productives. Cette absence de dialogue alimente un sentiment de méfiance et freine les initiatives privées, pourtant essentielles à la croissance économique du pays.
La question de la concurrence déloyale est également au cœur des préoccupations. Des voix s’élèvent pour dénoncer une passivité du MINCOMMERCE face à certaines pratiques commerciales jugées abusives, notamment de la part de grands importateurs ou de multinationales. Les opérateurs locaux estiment ne pas être suffisamment protégés, ce qui fragilise leur position sur le marché.
Face à ces griefs, le MINCOMMERCE reste souvent silencieux ou se contente de justifications génériques sur la nécessité de réguler le marché. Cependant, l’impatience grandit au sein du secteur privé qui réclame des actions concrètes: une simplification des procédures administratives, une plus grande transparence dans la prise de décision, un soutien actif aux initiatives locales et une lutte plus ferme contre les pratiques déloyales.
Pour l’Union Républicaine, le développement économique du Cameroun repose en grande partie sur la vitalité de son secteur privé. Samuel Ekembe par ailleuirs president du parti Union Républicaine, l’a d’ailleurs souligné lors d’une de ses récentes sorties. Un MINCOMMERCE perçu comme un frein plutôt qu’un moteur risque de compromettre les ambitions de croissance du pays. Il est impératif que le ministère revoie son approche et se positionne comme un véritable allié des opérateurs économiques, sans quoi le fossé entre l’administration et le monde des affaires ne fera que s’élargir, au détriment de l’ensemble de la nation.
Tjang Frida