Le lancement officiel dudit projet s’est tenu le 2 juillet 2024 à Yaoundé sous la coordination du Ministre de la Santé Publique Dr Manaouda Malachie, en présence de l’Ambassadeur des États-Unies au Cameroun. Ledit projet vise à contribuer à réduire l’impact du paludisme au Cameroun.
En effet, le projet Sembe II (systems to end Malaria Burden through Meaningful Engagement in the North), en cours de déploiement dans la région du Nord est menée à l’identique de celui (SEMBE l) implémenté dans la région voisine de l’Extrême-nord, avec pour ambition d’assurer un appui global et systématique à tout le système sanitaire de la région du Nord, à travers 15 Districts de Santé, 145 Aires de Santé, près de 350 Formations sanitaires et 1748 Agents de Santé Communautaires Polyvalents.
La lutte contre le paludisme constitue l’une des priorités de la politique nationale de santé impulsée par le Président de la République Son Excellence, Paul Biya. C’est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité au Cameroun selon les statistiques disponibles, qui font état de 2 977 754 cas confirmés, soit 28 % des motifs de consultation hospitalière et 7,3 % de cause de décès en 2023.
Le projet Sembe II étant un accord coopératif de 45 millions de dollars pour une durée de 5 ans allant mars 2024 à février 2029, financé par US agency for International development et par US president’s Malaria initiative, vient entre autres apporter un soutien au Gouvernement de la République du Cameroun dans ses efforts pour réduire de manière significative la morbidité et la mortalité liées au paludisme, tout en améliorant la capacité du programme national de lutte contre le paludisme et d’autres entités locales, et à mener la prévention, le contrôle et l’élimination du paludisme au Cameroun d’ici février 2029.
Pour le cas spécifique de la région du Nord, en 2023 près de 373 424 cas de paludisme ont été enregistrés, soit 42,8 % des motifs de consultation de la population générale. Un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale qui est de 28 %. Les enfants de moins de 5 ans restent le groupe le plus affecté avec 53,6 % des motifs de consultation dans ce groupe.
Lors de la cérémonie d’ouverture l’ambassadeur des États Unis d’Amérique, Son Excxllene Christopher John LAMORA à monter encore d’un cran dans la lutte contre le paludisme, conformément à la déclaration de Yaoundé. Un engagement collectif des pays affectés et solidaires face à maladie, à réduire la mortalité due au paludisme en Afrique.
En somme, SEMBE II vient ainsi renforcer et consolider les mesures Gouvernementales mises en place pour réduire à sa plus simple expression, le taux de prévalence du paludisme. Il s’agit notamment du déploiement de la première phase de la Couverture Santé Universelle (CSU) ; de l’adoption du vaccin antipaludique depuis janvier 2024 ; de la lutte contre le paludisme chez la femme enceinte et les enfants de moins de 5 ans et intégrée dans le panier des soins.
Ces actions à fort impact dans la croisade contre le palu viennent en additif à ceux mis sur pied depuis 2017 et soutenus par le Gouvernement américain : la distribution de plus de 1,7 million de moustiquaires à longue durée d’action, la fourniture de 6 millions de traitement contre le paludisme aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans entre autres. La conjugaison de cette mobilisation tous azimuts a permis de réduire de plus de 34 % de la mortalité infantile dans les régions fortement touchées par la maladie, à savoir l’Extrême-nord et le Nord.
Suzanne Maah
