Éditorial du 08 février 2025 signé du Capitaine de Vaisseau Cyrille Atonfack Guemo, DIVCOM-MINDEF.

Arrêter la guerre pour faire place à la paix, ou continuer la guerre pour imposer cette même paix ? Telles sont les deux voies de sortie de crise qui se présentent aux protagonistes directs et plus ou moins lointains de la guerre en Europe de l’Est. Sous le prétexte d’une paix juste assortie de garanties de sécurité dont chacun sait qu’elles ne serviront qu’à gelermomentanément la situation sur le terrain en attendant la relance des hostilités d’ici quelques années, et ce dans le meilleur des cas, la confrontation armée continue d’être alimentée en tonnes d’armements et fournées de chair à canon.

A la vérité, rien n’est simple dans cette mortifère affaire que d’ailleurspersonne ne veut simplifier,  tellement elle charrie à la fois d’inflexiblesvolontés de primats hégémoniques, et de colossaux appétitsgéoéconomiques. Et contrairement à ce que l’on peut penser ou espérer, les tractations en coulisses s’intéressent non pas à la sécurisation des populations dans des espaces aux frontières extrêmement mouvantes, mais plutôt à l’accaparement de ressources dont chacun des camps espère un substantiel retour sur investissement. L’on découvre alorsenfin, les mobiles profonds de la générosité des uns dans le soutien, des autres dans l’effort.

Avec la refondation des lignes de force de l’ancien ordre mondial, les risques de confrontation vont davantage se multiplier entre les acteursprépondérants de jadis, et de nouveaux acteurs en plein essor, qui séduisent par la vivacité de leurs idées et l’ingéniosité de leurstrouvailles. Tout à l’opposé de ceux qui soumettent par l’influence et la force. 

l’Afrique, notre cher et beau continent semble désormais être le terrain tout trouvé des futurs affrontements qui ne seront pas que des joutesmilitaro-sécuritaires. Ces affrontements seront transverseaux et multidimensionnels, s’ils ne le sont déjà. 

Ceci parce qu’après la fin de la guerre sur le théâtre européen, la problématique suivante va incontestablement porter sur le recyclage des dizaines de milliers de combattants de toutes les provenances qui y sontactuellement concentrés. Parmi eux se trouvent aussi bien des militairesdes armées régulières, de purs mercenaires, des terroristes et séditieux de toutes les obédiences, des marginaux désireux de se réconcilier avec la société, que des désespérés de la vie en quête d’une occasion de mourir. La seule possibilité de se débarrasser de cette dangereuse engeance sera de l’envoyer exercer en Afrique, les espaces conflictogènes des proche et moyen Orient étant en voie de saturation ou de pacification.

Pas besoin de longtemps disserter sur le sujet pour comprendre que cettemenace est certaine, voire imminente. A nous les peuples africains de nous y préparer dès à présent, en faisant montre d’un patriotisme à toute épreuve dans chaque aspect de notre activité, qu’elle soit civique, morale, idéologique, économique ou culturelle.

Sachons rester vigilants./-

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