Trois ateliers régionaux se déroulent pour les OSC sur les droits civils et politiques des électeurs et le rôle des OSC dans la promotion de ces droits se déroulent du 26 au 29 août 2025 dans la ville de Buea.
L’objectif est de contribuer à la promotion et à la protection des droits humains dans le contexte des processus électoraux au Cameroun, tout en renforçant les capacités des OSC locales et en elaborant collectivement un guide pratique d’observation électorale basé sur les droits humains.
Une initiative de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) en collaboration avec le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale (CNUDHD-AC), qui vise à renforcer les connaissances des acteurs et à accroître leur compréhension sur les normes internationales et le cadre juridique national relatifs aux droits de l’homme applicables pendant les périodes électorales.
Conformément au Plan de travail annuel 2025 du CNUDHD-AC visant à promouvoir et protéger les droits humains dans les processus électoraux, et en partenariat avec la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale organise une série de trois ateliers régionaux sur les droits humains et les élections.
Il s’agit entre autres de protéger et promouvoir les droits humains avant, pendant et après les élections, y compris dans le cadre de l’observation électorale; Promouvoir l’intégration de l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans le cycle électoral.
Durant les échanges, les participants ont échangé sur les mécanismes de prévention face aux risques de violations des droits de l’homme en période électorale; l’Élaboration d’un guide pratique notamment développer collectivement un guide d’observation électorale basé sur les droits humains, adapté aux réalités locales des OSC.
Au terme des assises, plusieurs résultats sont attendus parmi lesquels: la connaissance des normes des droits humains applicables aux élections, la meilleure coordination entre acteurs afin de renforcer le dialogue et la coordination entre les OSC locales et les institutions impliquées.
Après ces rencontres, les OSC seront mieux préparées à intégrer ces dimensions dans leurs activités d’éducation et de sensibilisation communautaire. Les participant(e)s deviendront des relais actifs de ces valeurs dans leurs communautés respectives. Un guide d’observation électorale basé sur les droits humains sera élaboré collectivement et validé par les participant(e)s
Notons qu’en 2025, le Cameroun connaîtra d’importantes échéances électorales, dont l’élection présidentielle prévue en octobre. Ces scrutins constituent un moment essentiel de la vie démocratique, et leur crédibilité dépend en grande partie du respect effectif des droits humains tout au long du processus électoral.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, le droit de prendre part à la direction des affaires publiques-y compris le droit de voter et d’être élu ne peut s’exercer pleinement que si un climat propice au respect des autres droits fondamentaux (tels que les libertés d’expression, de réunion pacifique et de participation politique) est assuré. Des élections pacifiques et transparentes requièrent donc la protection des libertés publiques, la sécurité des participants au processus électoral et la prévention de toute violation des droits de l’homme avant, pendant et après les scrutins.
Malgré des progrès ces dernières années, la participation politique des femmes demeure insuffisante dans la sous-région Afrique centrale. La représentation des femmes dans les instances électives progresse très lentement, ce qui témoigne de la nécessité de renforcer l’intégration de l’approche genre dans les processus électoraux. D’où l’importance de ces rencontres qui portent une attention particulière à l’inclusion des femmes et des groupes vulnérables, afin de garantir que les élections se déroulent dans le respect du principe de non-discrimination et d’égalité.
By Suzanne Maah
