Le président du groupe bancaire panafricain UBA a répondu présent aux Rencontres économiques du Cameroun, organisées du 26 au 27 février 2025 à Yaoundé par le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) à l’effet de rehausser l’économie du pays à travers le partenariat public-privé.
Le Cameroun étant le maillon essentiel de l’Afrique centrale, dispose d’un potentiel économique considérable, les experte, opérateurs économiques et partenaires se tiennent la main pour booster l’économie camerounaise. D’où la présence significative de l’invité de marque du Cameroun à ces assises.
Tony Elumelu à l’ouverture des travaux, s’est réjoui desdites rencontres entre les hommes d’affaires du privé et le secteur public. Il a rappelé que pour que le Cameroun bénéficie du potentiel économique dont il regorge, le pays devra relever des défis majeurs. Pour que l’Afrique réussisse et pour que le Cameroun réussisse, le gouvernement et les entreprises doivent s’unir et investir sur le long terme, pas seulement à court terme. « Nous devons tous être stratégiques et déterminés. Pour moi, j’ai toujours été passionné par le fait d’aider la jeunesse africaine à réussir et je crois que les dirigeants qui ont atteint le sommet devraient contribuer à créer une échelle afin que les jeunes puissent également réussir et avoir à leur tour un impact sur le continent », a déclaré Elumelu.
Rappelons que le président de United Bank for Africa (UBA), Tony Elumelu, a été invité au Cameroun par le Chef de l’État Paul Biya. Dès son arrivée à Yaoundé le patron du groupe bancaire nigérian a été reçu en audience par le Premier ministre Joseph Dion Ngute à l’effet d’explorer les opportunités d’investissement qu’offre le pays, notamment dans le secteur bancaire et d’autres domaines stratégiques.

Après le chef du gouvernement camerounais, le patron de UBA a rencontré d’autres autorités camerounaises ainsi que des responsables de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) . L’homme Les échanges porteront principalement sur l’expansion de la banque en Afrique centrale en général, et dans la zone Cemac en particulier, notamment sur le renforcement de sa présence dans les marchés encore non exploités de la République centrafricaine et de la Guinée Equatoriale. La mise en conformité avec les nouvelles réglementations régionales et l’exploitation des opportunités offertes par l’agrément unique des établissements bancaires devraient également être au centre des discussions avec les autorités monétaires.
C’est dans un contexte de reconfiguration du paysage bancaire africain, marqué par le départ progressif des grandes banques françaises telles que la Société Générale (qui projette de quitter le Cameroun après avoir déjà annoncé des accords de cession de 7 de ses 17 filiales sur le continent), UBA entend se positionner comme un acteur majeur du financement en Afrique centrale.
Ainsi, UBA, en novembre 2024, une opération visant à augmenter son capital de 239,4 milliards de nairas (environ 144 millions de dollars) pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires et soutenir son expansion. Un engagement qui témoigne la volonté du groupe dans l’optique de consolider sa présence et d’accélérer sa croissance sur le continent.
Au delà des enjeux bancaires, la visite de Tony Elumelu au Cameroun s’inscrit dans une dynamique plus large d’investissement et de coopération économique. À travers la Fondation Tony Elumelu, son groupe a déjà soutenu plus de 673 entrepreneurs rien qu’au Cameroun avec un financement initial de 1,5 milliard de Fcfa.

Le promoteur du plus grand conglomérat du Nigeria, Transnational Corporation (Transcorp), a souligné l’importance de l’exécution, de l’esprit d’entreprise et de l’excellence pour parvenir à une transformation économique durable, ajoutant que « la voie de la relance économique est à notre portée, mais elle nécessite un engagement collectif de la part du gouvernement, du secteur privé, des investisseurs et du peuple camerounais. L’histoire de ma vie montre ce qui peut être réalisé, en Afrique, par les Africains, pour les Africains. Les conversations que nous avons aujourd’hui sont un appel à l’action » a-t-il souligné.
Suzanne Maah