Dans une lettre rendue publique le 28 mars 2025, la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun exhorte les citoyens à se préparer à un tournant décisif pour le pays. Les évêques énoncent dix critères essentiels que doit remplir le prochain président pour répondre aux attentes d’un peuple en quête de changement.
Dans un contexte politique tendu et marqué par des décennies de gouvernance, les Évêques de l’Église catholique du Cameroun prennent position. Ils insistent sur l’importance d’un leadership fondé sur des valeurs humaines et éthiques. Dans leur missive, ils évoquent des qualités incontournables pour celui qui aspirera à diriger le pays dans les sept prochaines années. Parmi ces critères figurent l’intégrité, l’humilité, la modestie, le leadership moral, ainsi qu’une meilleure gestion de l’économie et un engagement fermement ancré dans la lutte contre la corruption.
Les évêques ne se contentent pas de définir ces attentes; ils interpellent également Eric Essousse, le Directeur Général d’Elecam, sur l’urgence de rendre public le fichier électoral, dont la divulgation est attendue depuis le 30 décembre 2024. Cette démarche vise à promouvoir un processus électoral transparent et conforme aux lois de la République.
Monseigneur Yaouda Hourgo et Monseigneur Emmanuel Abbo, figures de proue dans cette lettre, ont exprimé leur préoccupation face à la détresse croissante des Camerounais, tout en appelant à une rupture avec le long règne en place. Leur appel à l’unité nationale et à la capacité d’écoute et de dialogue reflète une volonté de dialogue entre dirigeants et citoyens, dans un pays où les frustrations s’accumulent.
Cette lettre pastorale est plus qu’un simple appel à candidature; elle est une véritable invitation à la réflexion collective sur l’avenir du Cameroun. Alors que le pays s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire, les Évêques rappellent que seul un leadership aligné sur des valeurs morales pourra guider le Cameroun vers un avenir meilleur, où les intérêts individuels céderont la place au bien commun.
By Jean Marie Mekongo