C’est le fil conducteur des concertations tenues ce 30 avril à Yaoundé par les acteurs concernés pour célébrer la 28 ème journée africaine de prévention des risques professionnels couplée à la 22 ème journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail organiser par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, sous la coordination du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, Grégoire Owona, en présence du Représentant de l’Observatoire International du Travail.
L’objectif était de renforcer les actions en faveur de la sécurité et de la santé au travail dans les secteurs d’activité à fort potentiel de risque dans l’espace JAPRP. En effet, la santé et la sécurité au travail restent un enjeu crucial affectant non seulement les travailleurs du secteur formel, mais également ceux du secteur informel et les travailleurs indépendants. Selon les statistiques de l’Observatoire International du Travail (OIT), les secteurs à haut risque en Afrique comprennent notamment l’agriculture, la construction, l’industrie extractive, le secteur manufacturier, et les services de santé.
Le thème choisi cette année est: “la sécurité et la santé au travail dans les secteurs d’activité à fort potentiel de risque:défis et stratégies d’intervention“. Suivi des sous thèmes tels que “quelles solutions pour la prise en compte du secteur informel et des travailleurs indépendants dans les programmes de prévention des risques d’accident et de maladies liés au travail“. Il s’agit entre autres d’identifier les secteurs d’activité à fort potentiel de risque en Afrique, en mettant en évidence les dangers physiques, chimiques, biologiques, ergonomiques et psychosociaux ; élaborer des stratégies de prévention pour chaque secteur à haut risque en tenant compte des spécificités locales, des ressources disponibles et des bonnes pratiques ; évaluer régulièrement l’efficacité des mesures de prévention de mise en œuvre et ajuster les interventions en fonctions des résultats obtenus, en vue d’améliorer continuellement la sécurité et la santé au travail.

Lors de son allocution, le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale a invité les différents acteurs à être unanime durant ces travaux afin que cette conférence soit un tournant spécial dans l’extension de la protection sociale du travailleur, l’adaptation aux changements climatiques.

Selon le coordonnateur de Bureau National de l’OIT, ces secteurs sont confrontés à une combinaison de risques physiques, chimiques… entraînant une nombre significatif d’accidents de travail, de maladies professionnelles et de décès chaque année.<< Chaque année,plus de 2,78 millions de travailleurs perdent la vie à cause d’accidents de travail ou de maladies liées à leur activité professionnelle. Ces chiffres mettent en évidence l’urgence d’une action concertée pour prévenir et atténuer les risques professionnels>> a-t-il souligné
Durant ces échanges, les institutions nationales et les entreprises vont définir et adopter des stratégies de prévention axées sur les secteurs à fort potentiel de risque. Une journée de réflexions qui vise à renforcer la sécurité et la santé au Travail.
À l’issue des échanges, plusieurs résultats sont attendus à savoir: les secteurs d’activité à fort potentiel de risque en Afrique seront identifiés ; les stratégies de mise en œuvre seront également évaluées en vue d’améliorer en continu la sécurité et la santé au travail dans ces secteurs.

La remise des parchemins à trois entreprises qui se sont distinguées meilleures parmi les sept retenues suite à un concours CHS organisé par la CNPS n’était pas en reste. << Nous voulons encourager les employeurs et les employés à reprendre le chemin du dialogue, et à profiter de tous les bienfaits du dialogue social. Il est important que les programmes de santé et de sécurité au travail respectent les positions et décisions de l’OIT au Cameroun. Les thèmes choisis à cette occasion interpellent le Gouvernement et toutes les parties impliquées dans la sécurité au travail>> a ajouté le MINTSS lors de son allocution.
Réaction d’un récipiendaire
<<Nous (Dangote Cement Cameroun) sommes très contents de ce prix remis par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. Et je penses que c’est un appel pour aller de l’avant. En effet selon la réglementation au Cameroun, chaque entreprise devrait avoir un comité de santé et de sécurité au travail, et c’est ce que nous avons au sein de Dangote. Nous tenons des réunions régulières tous les trimestres en présence des préventeurs de la CNPS et de l’inspection du travail. Ils viennent parfois faire des audits avec des recommandations que nous respectons. Voilà pourquoi nous réussissons>> a rassuré Dr Flaubert TCHAGNA, Responsable des ressources humaines et de l’administration auprès Dangote Cement Cameroun.
Suzanne Maah