La restitution des travaux de l’atelier y afférent comme source de résilience et de rétablissement dans les situations de conflits et de déplacements forcés s’est tenue en visioconférence et en présentiel le 21 novembre 2023 à Yaoundé.

Il s’agit d’une enquête menée dans le Camp des réfugiés de Minawao dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord Cameroun en Octobre 2023. Une initiative de M.Paul Coustère, Directeur Régional de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale, et dont l’objectif vise à renforcer les capacités des communautés à sauvegarder et à mobiliser leur patrimoine culturel immatériel dans des situations de conflits et de déplacements forcés.

Selon Dodé HOUEHOUNHA, Chef du Secteur Culture à l’UNESCO, le patrimoine vivant c’est véritablement le vivre ensemble: << Donc ce que nous faisons au quotidien individuellement, aux communautés que nous transformons, et quand nous parlons de patrimoine culturel immatériel dans une situation de conflit, de déplacement forcé. Nous avons des us et coutumes qui nous permettent de renforcer notre cohésion. Quand nous sommes dans une situation de conflit, nous n’arrivons pas à nous parler. Nous avons forcément des éléments qui nous permettent de communiquer avec nos voisins, entre nous, afin que des solutions tangibles puissent pacifier toute situation. Mais c’est également un patrimoine qui nous permet également de puiser les sens pour tout développement économique, et donc l’autonomisation des communautés, renforcer la résilience, l’éducation et tous les aspects que nous connaissons>> a-t-il souligné.

Pour la représentante du Ministère des Arts et de la Culture, Monique MEMONG, cet atelier met un accent sur ce que vivent les communautés locales en situation de conflits et pendant les déplacements forcés. << Il était question d’identifier les difficultés auxquelles sont confrontées les déplacés internes lorsqu’ils se retrouvent dans un autre pays, pour pouvoir continuer à pratiquer leur patrimoine culturel, et pouvoir le transmettre aux générations futures. Nous avons constaté que les communautés locales vivaient certains problèmes lorsqu’ils sont en interaction avec les déplacés internes. Alors, on a pu se rendre compte que le patrimoine culturel et matériel vivant à cette capacité d’avoir un pouvoir transformateur sur la cohésion sociale, sur le brassage et le dialogue interculturel entre les communautés locales et les déplacés internes>> a-t-elle conclue.

Par ailleurs, au niveau des communautés locales, l’on a les massins, les maffins qui, lorsque les déplacés internes se sont retrouvés dans le camps de réfugiés de Minawao, plusieurs patrimoine ont été détruits. Un villageois témoigne :<< On a six (06) lieux sacrés qui ont été désacraliser à cause de l’ignorance des déplacés internes qui ne savaient pas qu’à ces lieux, se trouvaient des espaces sacrés. A cela, s’ajoute la langue qui n’aide pas toujours à cette pacification>> a-t-il déclaré.

En somme, les soucis auxquels sont confrontés ces communautés locales c’est d’abord, la perte des matières premières, la peur de ne pas pouvoir continuer à transmettre, car beaucoup ont perdus des familles, des enfants, la mémoire etc.

Tjang frida

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