La présentation des résultats à été faite le 25 juillet 2023 à Yaoundé par le Conseiller Technique N01 au Ministère des Transports, Madame Ongolo Zogo, en présence du Ministre Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehè.
Ce projet qui vise à améliorer la contribution du secteur des transports à l’atteinte des objectifs de réduction de 32% de l’empreinte carbone à l’horizon 2030. Une initiative du Ministère des Transports, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement ( PNUE) qui s’inscrit dans le cadre des réflexions en cours au MINT pour le renouvellement du parc automobile des véhicules dans la perspective d’une mobilité durable.
En effet, l’étude qui a été menée avait deux principaux objectifs à savoir : procéder à un inventaire de référence des véhicules importés au Cameroun en ayant recours à la méthodologie de la GFEI, en vue de déterminer leur rendement moyen de consommation du carburant ou d’énergie ainsi que les tendances en la matière, y compris les véhicules électriques ; d’elaborer une feuille de route nationale pour les véhicules propres et économes en carburant dans la perspective de l’adoption d’une stratégie nationale de réduction des polluants atmosphériques et les émissions de CO2 des véhicules.
Sachant que les véhicules contribuent en moyenne à 6% des émissions de gaz à effet de serre et que le Cameroun est situé dans l’une des régions du monde où la croissance du parc automobile est la plus rapide, le ministère des Transports est amené à proposer des politiques visant à promouvoir l’importation des véhicules plus propres et plus efficients. Dans la perspective de l’adoption des normes pour les carburants et les véhicules peu polluants, le Ministre des Transports a indiqué qu’il fallait commencer par le diagnostic, la photographie du parc automobile national et des spécificités techniques des carburants utilisés.
Une étude qui a aboutit à des résultats satisfaisants d’où en moyenne, plus de 30000 véhicules et camionnettes sont importés par an au Cameroun; les importations sont dominées par des véhicules d’occasions dont l1 majorité ont plus de 15 ans et certains ayant dépassés leur durée de vie utile; l’essence est la source d’énergie dominante, utilisée par plus de 75% des véhicules tandis que Toyota es la marque la plus courante représentant 78% du top 10 des véhicules immatriculés en 2020; etc.
Les recommandations ne sont pas en reste. Il s’agit entre autres de limiter l’âge des véhicules importés et de renforcer les mesures fiscales en rapport avec la technologie et les types de carburants utilisés en vue d’encourager l’importation des véhicules moins polluants ; de mettre en place un système de collecte de données incluant les performances environnementales des véhicules à l’importation et à l’immatriculation, ainsi que l’analyse des émissions des gaz d’échappement lors de la visite technique…
Après la présentation dudit projet, le Ministre Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, a souligné que la prochaine étape est l’appropriation des résultats et des recommandations de l’étude par les décideurs : l’arrimage de la collecte des données sur les véhicules au référentiel de l’initiative mondiale pour les économies de carburant (Gfei) ; la politique de limitation de l’âge des véhicules importés; la mise en place d’un système de bonus-malus visant à attribuer un rabais à toute acquisition d’un véhicule ayant un taux d’émission de Co2 inférieure au seuil de référence qui s’apparente au mécanisme de la prime à la casse sur lequel le ministère travail actuellement ; et la transition vers les énergies renouvelables en vue de soutenir l’adoption des véhicules utilisant d’autres sources d’énergies que le carburant y compris de manière alternative. <<Tout en appréciant le travail qui nous a été présenté, je profite de cette tribune et de la présence des responsables des autres départements ministériels compétents, pour relever les interrogations de plus en plus courantes sur le caractère propre des véhicules électriques. Ce qui m’amène à prôner la prudence dans l’appropriation des actions recommandées pour la réduction de la pollution causée par les véhicules dans nos contextes particuliers>> a-t-il relevé. Il a ajouté<<Nous devons œuvrer ensemble, pour l’amélioration de la qualité de l’air dans nos villes et pour la réduction des gaz à effets de serre en général. A quoi servirait-il d’homologuer des véhicules utilisant les énergies peut polluantes si ces énergies ne sont pas disponibles sur tout l’espace national et en quantité suffisante ? Je tiens aussi à affirmer la détermination du Gouvernement, conformément aux engagements pris par le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Paul Biya, à la Conférence de Paris sur le Climat, et sous l’égide du Premier du Premier Ministre, à atteindre notre contribution déterminée que des normes rigoureuses pour les carburants et les véhicules contribueront à coup sûr à atteindre>> a-t-il mentionné au terme de son propos.