René Emmanuel SADI
« Paul BIYA, Président National, est et demeure le candidat naturel du RDPC »
 
En intégralité, l’entretien que le Ministre de la Communication et Porte-Parole du Gouvernement a accordé à Christophe BOISBOUVIER de RFI.
 
Monsieur le Ministre, Bonjour.
Bonjour.
 
Le départ annoncé des Ministres BELLO BOUBA et Issa TCHIROMA BAKARY de votre Gouvernement. Est-ce que ce n’est pas un coup dur, à trois mois de l’élection présidentielle ?
 
Ah. Des alliés qui partent, et non des moindres. Effectivement, on peut forcément le regretter. Pour autant, nous ne croyons pas qu’il faille faire tout un drame autour des démissions de ces quelques membres du Gouvernement, en l’occurrence des Ministres appartenant au Front du Salut National du Cameroun (FSNC) et à l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP). Je le dis parce que le Cameroun est un pays de liberté et de démocratie. Et ceci est un acquis irréversible que nous devons incontestablement à l’engagement du Président Paul BIYA.
Comme dans toutes les démocraties du monde, des alliances peuvent se nouer et se dénouer au gré des circonstances, entre des partis politiques qui conviennent de donner une position commune. Ce fut le cas entre le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) d’un côté et de l’autre, l’UNDP et le FSNC. Il va sans dire que ces alliances ont été librement consenties.
De même, aujourd’hui, les deux alliés décident de rompre ces alliances ; ils le font, en toute liberté, pour des raisons qui leur sont propres. Le RDPC, quant à lui, en prend forcément acte et il en tirera toutes les conséquences qui s’imposent. Voilà ce que je peux vous dire, s’agissant du départ de Monsieur BELLO BOUBA et de Monsieur Issa TCHIROMA.
Maintenant, s’agissant de l’incidence sur le socle électoral du RDPC dans le Nord, il se pourrait, en effet, que nous perdions tout ou partie des voix de nos anciens alliés. Mais je vous fais remarquer ceci : lors des consultations électorales dans notre pays ces dix ou vingt dernières années, c’est le RDPC qui les a remportées avec brio, alors même que nous avions en face, ces partis politiques de l’opposition.
C’est pour vous dire qu’en dépit du départ des partis politiques de l’opposition, le RDPC, fort de ses nombreux atouts, et de son maillage territorial, reste debout et serein, sous la houlette et l’impulsion du Président de la République, du Président Paul BIYA, qui est son Président National. Le RDPC se prépare à aborder les échéances qui viennent en toute confiance. Il ne fait pas de doute qu’il conservera sa place dominante dans cette partie du pays, dans le Septentrion.  
Enfin, pour ce qui est de la prétendue absence au sommet de l’Etat, il n’en est rien : le Président de la République conduit bel et bien les affaires de la République dans un style qui lui est propre, fait de discrétion et d’efficacité, sans tapage.
 
Alors, en effet, c’est ISSA TCHIROMA BAKARY, qui a parlé de l’absence de Paul BIYA en tant que Président de la République ; il a expliqué que lors des réunions, le Président ne n’exprimait plus, il était absent et qu’il ne gouvernait plus. Qu’est-ce que vous répondez à cela, puisque, Issa TCHIROMA BAKARY connaît quand même très bien le Président de la République : il a été Ministre ces seize dernières années, il connaît vraiment très bien le système de l’intérieur non ?
 
Oui, alors, c’est ce que je vous disais tantôt : cette absence est une absence apparente. Le style présidentiel, nous le connaissons : moi-même qui ai passé au moins une quarantaine d’années à ses côtés, je sais que cette absence apparente n’enlève rien à l’efficacité de l’homme ; elle n’enlève rien à sa connaissance parfaite des dossiers ; il suit au quotidien tout ce qui se passe ; il est certainement l’homme le plus informé. Donc, je crois que, quand on connaît l’homme, sa discrétion, son efficacité, est un style qui n’enlève rien à sa capacité à gouverner dans cette discrétion.
Je ne serai pas tout à fait de ceux qui pensent que cette soi-disant absence est un manque d’intérêt pour son pays ou une méconnaissance des réalités de son pays, des problèmes qui se posent. Le Président est quelqu’un de très informé, et dans le détail de toutes les affaires de l’Etat.
 
Et quand on a 92 ans, n’est-il pas normal qu’on ait quelque fois quelques absences ?
 
Mais, écoutez. A 92 ans, c’est un énorme mérite que de continuer à gouverner son pays. C’est un énorme mérite que de s’intéresser aux affaires de l’Etat, de suivre les dossiers. Je pense que, la chance qu’on a, c’est que le Président, à cet âge, a une mémoire phénoménale, reste quelqu’un de très intelligent, qui a la parfaite connaissance de ses dossiers. Donc, écoutez : c’est vrai, l’âge est là, il est important ; mais évidemment quand on peut, malgré cet âge, continuer à suivre ses dossiers, c’est aussi un grand mérite qu’il faut saluer.
 
Issa TCHIROMA BAKARY ajoute que, désormais, le Cameroun est gouverné par de hautes instructions, donc par l’entourage du Chef de l’Etat. Qu’est-ce que vous lui répondez ?
 
Vous savez c’est que c’est qu’une organisation ? Ceci est quelque chose de normal : on ne gouverne pas seul ; on délègue ses pouvoirs. Ça, c’est quelque chose qui ne date pas d’aujourd’hui ; ça date de très longtemps ; la délégation de pouvoir existe depuis longtemps. Ça ne veut pas dire que le Président se désengage ; ça ne veut pas dire qu’il est absent ou indifférent ; c’est une manière de travail, une manière de coordination, d’organisation de son travail.
Je suis de ceux qui savent comment ça fonctionne, M. BOISBOUVIER. Je peux vous dire que cet apparent désintérêt n’est pas du tout un désengagement de la part du Chef de l’Etat. Bien qu’il ait décentralisé, déconcentré ses responsabilités, confié à ses collaborateurs les plus proches quelque délégation de signature, il reste vigilant. Ceux-ci sont tenus de l’informer au quotidien de toutes les décisions qu’ils pourraient être amenées à être prises, soit a priori, soit a postériori.
 
Est-ce que le Secrétaire Général de la Présidence n’est pas quelquefois le vrai patron du pays quand le Président n’est pas en mesure de gouverner à chaque heure de la journée ?
 
Je ne dirai pas la même chose. Le Secrétaire Général de la Présidence peut, en tant que collaborateur le plus proche du Président de la République, le connaissant, il peut anticiper. Mais je peux vous dire qu’il est tenu de rendre compte. S’il a anticipé ou que si la décision qu’il a eu à prendre n’est pas celle qui convenait, le Chef de l’Etat est en mesure d’apporter les corrections nécessaires. Et, évidemment, il s’exécute dans ce sens-là.
 
Alors, BELLO BOUBA et Issa TCHIROMA ne se contentent pas de démissionner, ils ont l’intention de se porter candidat dans trois mois. Or, ils sont tous les deux originaires du Nord qui pèse presque 40% du corps électoral du Cameroun. Est-ce que le passage dans l’opposition ne va pas faiblir, mécaniquement, le socle électoral du RDPC au pouvoir ?
 
Je ne le pense pas…Il est évident que, comme vous le dites, l’UNDP et le FSNC, qui sont effectivement deux partis importants, qui ont une assise que nous connaissons, une assise assez significative dans le Septentrion. Mais je dois vous dire que le RDPC a un maillage territorial, et une présence, la plus large possible, dans tous les coins et recoins du Septentrion.
C’est pour cela que je dis que l’incidence sur le socle électoral du RDPC dans le Nord, bien qu’il se pourrait en effet que nous perdions tout ou une partie des voix de nos anciens alliés, mais le RDPC reste le parti dominant dans cette partie de notre pays.
Je suis certain que, puisque, dans les consultations antérieures, pas seulement présidentielles, législatives et municipales, le RDPC l’a remporté et ceci avec brio, en dépit de la présence, de la concurrence pas seulement du FSNC, de l’UNDP.
Je pense que nous allons, comme je le dis, sans doute perdre quelque voix de ces deux partis. Mais nous avons une présence telle que nous continuerons, je crois, à avoir une position dominante dans cette partie de notre pays. Donc, je n’ai pas du tout d’inquiétude sur ce plan-là.
C’est vrai que la concurrence sera, sans doute, un peu plus forte, puisque nous avons perdu des alliés. Mais, nous allons nous organiser ; le RDPC va s’organiser ; des dispositions seront prises dans ce sens pour sensibiliser nos militants, nos sympathisants. Les rangs sont en train de se resserrer, et il est quasiment certain, de mon point de vue, que nous allons préserver cette position dominante que nous avons, non seulement sur l’ensemble du pays, mais particulièrement dans la zone du Septentrion.
 
Mais, tout de même, il y a 33 ans, en 1992, BELLO, qui était déjà candidat, a fait 19%…
 
C’est un score tout à fait honorable. En 1992, il a fait ce score, mais vous avez bien vu qu’avec le temps, il a fait bien moins que ça. Donc, je ne pense pas qu’aujourd’hui, il pourrait faire plus que ça. Je suis quasiment certain que les conséquences du départ de nos alliés ne seront pas aussi dramatiques qu’on pourrait le penser.
 
Donc, BELLO BOUBA et Issa TCHIROMA ne vous font pas peur…
 
On ne peut pas avoir peur…Monsieur BOISBOUVIER, c’étaient nos alliés ; ils s’étaient rapprochés de nous, ils s’étaient rapprochés du Parti le plus important, le plus grand et qui demeure. Nous aurons perdu quelques alliés que nous respections d’ailleurs.
Cette collaboration aura, peu ou prou, porté ses fruits. Il n’en demeure pas moins que le RDPC saura s’ajuster par rapport à cette occurrence ; par rapport à cette situation. Nous aurons certainement aussi d’autres partis qui pourront se rapprocher de nous, même dans cette partie du pays.
Dans le Septentrion, il n’y avait pas que le FSNC ou l’UNDP, il y avait le Mouvement pour la Défense de la République (MDR), il y avait l’Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès (ANDP), qui sont des Partis qui se sont rapprochés du RDPC, des Partis alliés, avec des personnalités connues, célèbres, qui ont aussi leur mot à dire dans cette partie du pays.
Je pense qu’avec tous ces atouts, je n’ai pas de raison de penser que, véritablement, il y aura un changement dans la configuration politique de l’électorat dans le Septentrion.
 
Autre figure de l’opposition, Maurice KAMTO, qui est officiellement arrivé deuxième de la présidentielle de 2018. Lors d’un grand meeting à Paris il y a quelques semaines, il a déclaré qu’il ne doutait pas d’être candidat dans trois mois, et que, quand il sera élu, il veillera à ce que le Président BIYA ne soit pas poursuivi en justice. « Je lui assurerai protection », a-t-il dit.
 
(Rires). Monsieur BOISBOUVIER. Personnellement, j’ai trouvé ces propos plutôt fantaisistes, quelque peu risibles, et en même temps présomptueux. C’est pour cela que je n’en dirai pas plus, pour la simple raison que l’éventualité d’un tel cas de figure, en ce qui me concerne, me paraît peu probable.
Vous restez dans l’euphémisme. Je pense qu’on ne peut pas présager de l’issue de l’élection présidentielle à venir. Mais je pense que, raisonnablement, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ne pourra pas l’emporter, si déjà il est admis comme candidat à la Présidence de la République. Car vous le savez, ça reste un problème à trancher.
 
Et pourquoi vous en doutez justement ?
 
J’en doute parce que les textes sont là. Il est fort probable que le Conseil Constitutionnel, qui a à décider en dernier ressort, applique les textes. Et si les textes sont appliqués rigoureusement, malgré les divergences entre les juristes, si les textes sont appliqués selon la compréhension du plus grand nombre, il est fort probable que le MRC ne soit pas éligible à cette élection présidentielle. A moins que le candidat Maurice KAMTO ne procède autrement.
 
Alors, depuis la démission de vos deux collègues, il y a beaucoup de discussions entre les leaders de l’opposition. BELLO BOUBA vient par exemple de voir le N°2 du MRC de Maurice KAMTO. Alors, si tous ces leaders réussissent à constituer une plateforme politique commune, est ce que le RDPC au pouvoir ne sera pas en danger ?
 
Écoutez, vous savez, l’idée de se retrouver autour d’un candidat unique de l’opposition ne date pas d’aujourd’hui. Ça toujours été une vieille idée. C’est une intention, une aspiration des partis politiques de l’opposition, mais qui ne s’est jamais traduite dans la réalité. Si hier, ça n’a pas été possible, je ne suis pas certain qu’aujourd’hui, ça sera possible. Vous connaissez sans doute les uns et les autres…C’est chacun qui voudra conduire la candidature de l’opposition.
Donc, j’ai quelque doute quant à la capacité de cette opposition de se retrouver autour d’un seul candidat. Dans tous les cas, même si c’était le cas, ça ne devrait pas remettre en question la position dominante du RDPC sur l’ensemble du territoire national.
Je pense, tout compte fait, que l’opposition, en ce moment-là, pourrait glaner quelques voix supplémentaires par rapport au pourcentage qu’il fait au total en ce moment. Parce que quand on regarde ce qui s’est passé lors de la dernière présidentielle, l’opposition n’a pas dépassé les 20% au total. S’ils avaient maintenu ce même score, comprenez que c’est toujours le RDPC qui serait parti vainqueur avec plus de 70% de voix.
 
Mais, vous reconnaissez que l’opposition peut faire mieux cette année qu’en 2018.
 
Ecoutez, c’est une supposition. Ça ne reste qu’une supposition…
 
Mais vous lui voyez peut-être 30% des voix en octobre prochain ?
 
Oh ! Je ne suis pas certain que l’opposition puisse atteindre ce chiffre. Je ne suis pas certain, parce qu’en dépit d’une présence réelle aujourd’hui de cette opposition qui s’emploie à convaincre davantage nos compatriotes, nous aussi au niveau du RDPC, nous saurons prendre des mesures nécessaires, des stratégies nécessaires pour préserver la position qui est la nôtre sur l’ensemble du territoire national.
 
Alors, à trois mois de l’élection présidentielle, tous les grands Partis ont investi leur candidat, ou du moins annoncé qui sera leur candidat, tous sauf le RDPC au pouvoir, pourquoi ?
 
Simplement parce que le RDPC connaît les dispositions de la loi. Nous avons encore suffisamment de temps pour que le RDPC se prononce. Et donc, le fait que certains candidats se soient déjà annoncés ne doit pas nous influencer, outre mesure. En ce qui concerne le RDPC, il est certain que nous sommes à pied d’œuvre. Nous attendons dans les meilleurs délais possibles, certainement tout la conduite de son Président National, le Président Paul BIYA, nous attendons le décider dans ce sens-là.
Le Chef de l’Etat lui-même, le Président Paul BIYA, qui est le Président National, a laissé entendre que, le moment venu, il dirait à ses militants qui l’ont soutenu tout au long de l’année par des appels nombreux, il dira le moment venu s’il est candidat ou non. Donc, ce n’est pas une situation qui nous échappe. Je peux vous dire que, très bientôt, le RDPC saura la décision qui sera prise par le Président de la République.
 
D’ici la fin du mois ?
 
Le plus tôt possible. En tout cas, en tenant compte des délais que la loi nous accorde. Avant que les délais n’expirent, il est certain que nous saurons exactement quelle sera la position définitive du Président National qui est et demeure le candidat naturel de notre Parti.
 
Mais ce long silence du Chef de l’Etat, est ce que ce n’est pas le signe qu’il hésite ?
 
Ecoutez, c’est vous qui parlez de silence. Mais c’est un silence apparent, qui ne signifie en rien que le Président Paul BIYA est indifférent ou sourd aux nombreux appels de ses militants. Je peux vous dire que le Président suit avec la plus grande attention, les messages de soutien qui proviennent de sa base politique. Il va se prononcer en temps opportun, en toute responsabilité, en âme et conscience. C’est ce qu’il a laissé entendre à ses compatriotes. Donc, je ne pense pas qu’il faille se faire, on dirait le déchirement de la bile par rapport à ça. Le Président est parfaitement au courant de tout ce qui se passe. Je pense qu’on peut continuer le lui faire confiance.
 
Mais à force de faire patienter ses partisans, est ce qu’il ne risque pas de les démobiliser ?
 
Non, je ne le pense pas. Le RDPC n’est pas un Parti d’hier, qui ne date que de quelques jours. C’est un Parti mûr, c’est un Parti qui a une maturité politique, qui sait s’organiser. Je peux vous dire que, en ce moment, le Parti est à pied d’œuvre, les concertations se font, la mobilisation se prépare, les militants du RDPC ne sont pas du tout amorphes, apathiques ; ils savent que c’est un enjeu majeur, et ils seront tous conviés à se mobiliser pour faire bloc derrière leur candidat naturel. Ils attendent simplement que, le moment venu, on leur donne comme on dit le top pour qu’ils s’ébranlent sur l’ensemble du territoire et sensibilisent les Camerounais et les Camerounaises autour des objectifs, autour des propositions qui seront fait dans le cadre du RDPC.
 
Au sein du Parti au pouvoir, le RDPC, certains militants contestent le fait que le Président Paul BIYA soit encore le chef de ce Parti politique, car il n’y a pas eu de Congrès depuis 2011. Qu’est-ce que vous répondez ?
 
C’est ce que l’on entend. Mais je peux vous dire à ce propos que l’interprétation qu’en font certains est assez spécieuse. Ce qu’il faut savoir c’est que, une décision du Bureau Politique prise le 03 novembre 2016, prorogeait le mandat du Président Paul BIYA à la tête du Parti, jusqu’à la tenue du prochain congrès du RDPC. Ça veut dire, ça veut dire que le Président Paul BIYA demeure le Président National du Parti jusqu’à la tenue du prochain Congrès.
Si depuis 2016, il n’y a pas eu de Congrès, c’est pour diverses raisons conjoncturelles, et ça je pense que le Secrétaire Général du Comité Central est mieux armé que moi pour vous donner les raisons qui pourraient expliquer pourquoi depuis cette date, un Congrès Ordinaire ou Extraordinaire n’a pas été organisé.
Mais, s’agissant de la légalité, de la posture du Président de la République, de sa place à la tête du Parti, il tient cette légalité d’une décision du Bureau Politique du Parti.
 
Mais n’est-ce pas le signe que le Parti est traversé maintenant par des divisions ?
 
Oh ! Vous savez, nous sommes un Parti dynamique, nous sommes un Parti ouvert, un Parti qui se veut également un Parti où règne la démocratie. Les militants s’expriment, les avis sont partagés et c’est pour cela que vous pouvez entendre quelques militants…et ce qu’ils pensent puisse ne pas être nécessairement conforme aux statuts, conformes aux textes. Je ne pense pas qu’il faille justement y trouver un inconvénient particulier.
 
Quand Paul BIYA s’exprimera, est ce que vous êtes certain qu’il dira oui je suis candidat ou est ce qu’il y a une hypothèse où il pourrait dire hé bien non je ne suis pas candidat, ce sera quelqu’un d’autre ?
 
Je ne suis pas un devin, Monsieur BOISBOUVIER, pour vous dire. Il se prononcera en toute responsabilité, en son âme et conscience. Je pense que nous le connaissons, c’est un homme d’une très grande clairvoyance, d’une très grande sagesse, nous pouvons lui faire confiance : il saura dire à ses compatriotes la position qui sera la sienne.
 
Donc, tout est possible ?
 
Mais, écoutez, je pense, puisque c’est lui qui l’a dit, il dira si je viens ou si je ne viens pas. Donc, tout est possible, bien sûr…
 
Pour dire que les choses familièrement, à votre avis, c’est du 50/50 ou bien est-ce qu’il y a plus de chance qu’il dise oui ou qu’il dise non ?
 
C’est du 50/50, forcément, puisqu’il a dit que, il se prononcera le moment venu, à savoir est ce que je suis candidat ou est ce que je ne le suis pas. Forcément, c’est du 50/50.
 
Donc, le jeu est ouvert…
 
C’est lui qui nous a dit qu’il va se prononcer le moment venu. Ses militants, eux, savent qu’il est et demeure le Président National du Parti, qu’il est leur candidat à la présidentielle, et qu’ils sont prêts à le soutenir. Beaucoup ont fait des appels au Président. Ce n’est pas la première fois qu’on l’invite à se présenter à une élection. On l’a fait hier, on l’a fait aujourd’hui. C’est à lui qu’il appartient de répondre à ses militants.
 
Et il peut y avoir une surprise ?
 
Oh ! Ça peut être une surprise dans un sens comme dans l’autre
 
René SADI, Merci.
 
C’est moi qui vous remercie.
 
 
 
 
 
 

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