Le Cameroun digitalise les frais amatoriaux des chargeurs centrafricains. L’objectif est d’asseoir la transparence et le climat de paix entre le Cameroun et la République Centrafricaine. Voilà qui explique la convention signée entre le directeur général du guichet unique des opérations du commerce extérieur, Isidore Biyiha, le directeur général du conseil centrafricain des chargeurs Bertin Médard Ngounio. Une ère nouvelle dans les échanges et la résolution des situations souvent à la base des fermetures de frontières entre les deux États.

Directeur Général du Guichet Unique des opérations du commerce extérieur, Isidore Biyiha

Environs 55 milliards de FCFA engrangés chaque année par le Cameroun grâce au transit des marchandises sur le corridor Douala-Bangui, les chiffres révélés par les douanes camerounaises.
Ce corridor est névralgique pour la République Centrafricaine, pays de l’hinterland.
C’est donc pour faciliter la vie à ce pays frère, la République Centrafricaine que le Cameroun opte pour la digitalisation des paiements des frais amatoriaux; Il s’agit des sommes à payer par des armateurs , c’est- à -dire des propriétaires ou ceux qui s’investissent à équiper les navires pour le transport des marchandises ou des captifs. Ce sont pour la plupart des sociétés de capitaux d’Europe,
d’ Asie ou d’Amérique qui jusque-là,via , leurs consignataires communément appelés chargeurs ici, ne le feront plus en présentiel. Jusqu’ ici, cet état de chose ne garantissait pas une meilleure traçabilité.
On était encore dans une sécurisation approximative des recettes ; autant de raisons qui malheureusement provoquaient des situations de conflits et de fermeture de frontières entre le Cameroun et la République Centrafricaine.
Les frais amatoriaux désormais payés via la plateforme du guichet unique des opérations du commerce extérieur aident le conseil centrafricain des chargeurs à obtenir une meilleure visibilité sur le volume des marchandises transitant par les circuits d’importation et d’exportation et partant, une prise de décision optimisée, à l’heure où les économies de la zone CEMAC ont besoin d’ oxygène

By: Sylvain YANGMAN

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