Le Bureau Régional de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale en partenariat avec l’université SENGHOR à Alexandrie a servi de cadre pour une formation en MPCC du 22 au 26 juillet 2024 à Yaounde.
Il s’agit de 25 participants venus du Cameroun, du Burkina-Faso, du Benin, de la Guinée et du Tchad. Un atelier qui avait pour objectif d’outiller ces acteurs des organisations publiques et privées à la conception et la mise en œuvre des projets de développement intégrant l’atténuation et l’adaptation aux effets des changements climatiques. D’où les Certificats de fin de formation ont été remis aux apprenants.
Plusieurs modules étaient au programme notamment, Comprendre le contexte de la gestion axée sur les résultats et les principes généraux qui régissent les projets de développement; Réaliser une analyse de besoins, étape essentielle du montage de projets; Maîtriser les principaux outils de formulation de projet (logique d’intervention, budgétisation,
planification); Comprendre les changements climatiques, les incertitudes et les impacts potentiels; Prendre la mesure des enjeux et connaître les instruments, les acteurs impliqués; Connaître les stratégies d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques ainsi que les astuces pour formuler des projets susceptibles de décrocher des financements.
En effet, le continent africain, responsable d’à peine 4 % des émissions au niveau mondial, abrite 60 % des pays les plus touchés par les changements climatiques. Au niveau des pays, les Gouvernements, les Municipalités, toutes les classes de la société sont appelées à jouer un rôle pour répondre à ces défis environnementaux.
Malheureusement, les contraintes sont nombreuses, avec l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, l’accès limité aux mécanismes de financement et la faible mobilisation des ressources financières internes.Le certificat en Montage de Projets intégrant les Changements Climatiques (MPCC) a été conçu comme une activité de soutien et de renforcement de capacité des cadres et acteurs du développement et notamment les spécialistes de la gestion des projets et/ou de l’environnement. Les participants sont sensibilisés aux enjeux posés par les changements climatiques, les principales manifestations et sont formés sur les outils de formulation de projets ainsi que les leviers d’actions, y compris les instruments et les mécanismes de financement des projets.
Ulvick HOUSSOU, Directeur du Développement de l’Entreprenariat à l’Université SENGHOR à Alexandrie se penche sur la nécessité de former ces acteurs: « Après la formation, ils ont 4 à 6 semaines pour identifier une problématique en lien avec le changement climatique pour un problème qui tient compte des questions de résilience et le changement climatique, et écrire le projet, ensuite soumettre. Quelques bons projets pourraient être accompagné d’un guichet qui permettra de financer ça. Ce que nous faisons ici est un engagement de l’université Senghor pour laquelle je travaille. Il s’agit d’une formation de ressources humaines de qualité pour prendre en charge les défis auxquels sont confrontés nos états. Il serait bon à savoir analyser pendant un bon moment les besoins, les problèmes. il faut leur montrer comment on met en place le projet » a martelé le formateur.
La Directrice du Département environnement, l’université SENGHOR à Alexandrie quant à elle revient sur certains points: « nous sommes ici dans le cadre d’un projet monté depuis 2022. Nous nous sommes rendu compte que, nous subissons tous les effets des changements climatiques. On a des problèmes auxquels nous sommes confrontés chaque jour et nous n’avons pas les moyens de faire face à ces problèmes alors qu’il existe des financements auxquels nous n’avons pas accès. Ou alors nous ne savons pas comment obtenir ces financements pour des projets.Cette initiative naît en 2022 à Abidjan où beaucoup de communes se plaignaient par apport changements climatiques ». D’où la nécessité de cette formation.
Suzanne Maah
