Membre des interprofessions aquacoles du Cameroun OIDAC, Présidente des réseaux des femmes transformatrices et commerçantes du Poissons en Afrique et au Cameroun, Présidente des Éleveurs, et membre de plusieurs autres plateformes, cette Dame met tout en œuvre pour que les femmes qui ont des problèmes avec la transformation artisanale de s’arrimer aux nouvelles technologies de transformation du Poisson.

En effet, certaines femmes fument encore le poisson avec le bois et elles ne connaissent même pas la qualité de bois. D’où Dame Beyeme a lancée la sensibilisation auprès des femmes et le recours à la nouvelle technologie.
Animatrice de plusieurs notamment le réseau des femmes transformatrices et commerçantes de poisson qui a été installé au niveau du Sénégal. Elle souligne : << C’est le Ministère des pêches, et des Industries Animales qui m’envoie la première année en 2010 au Sénégal. Il était question d’aller représenter les femmes transformatrices et commerçantes de poissons. Je n’ai pas su que c’était pour installer le réseau Africain. C’est étant là-bas que j’ai remporté le poste de troisième vice-présidente du réseau Africain qui comptait à l’époque 22 membres>>.

Qui est Madame Beyeme Ateba et comment s’en est-elle sorti?
Épouse et mère de 08 enfants, cette native de la région du Centre dévoile son parcours. << Je commence étant institutrice des écoles maternelles, en faite c’était les crèches et prématernelle parce que j’ai un CAP en enseignement maternelle. Alors, voyant le salaire qui n’était pas suffisant, je suis entrée dans les affaires où j’ai commencé à commercialiser les produits de pêche notamment le poisson. Je faisais la ligne de Kribi Yaoundé, Douala. Déjà Yaoundé n’a pas d’eau, pour que les gens consomment le frais ça passe par nous. Et en ce moment je transforme et je commercialise. Je fais également dans la production et la vente des petits ruminants, de la volaille et des poissons>> s’est elle confiée à la presse.
S’adressant aux jeunes, Dame Beyeme nous parle de son expérience. << Moi je préfère l’entrepreneuriat c’est à dire créé des structures. Je suis propriétaire d’une petite poissonnerie qui me permet de nourrir ma famille. D’autres jeunes d’aujourd’hui surtout ceux qui ont fait les grandes écoles, attendent les grands bureaux, ce qui n’est pas toujours facile à l’heure actuelle, car le taux de chômage n’est pas seulement élevé au Cameroun, mais c’est partout en Afrique. Parce que, partout où je suis passé en Afrique, c’est la même chose que je vois, c’est les mêmes problèmes qu’on rencontre dans les autres pays. Le conseil que je peux donner à la jeunesse surtout les filles parce que le réseau que je représente c’est le réseau des femmes surtout les jeunes filles. Alors, au lieu de croiser les bras, je pense que c’est mieux de se lancer dans l’entrepreneuriat. C’est à dire apprendre un métier et surtout aimer ce que tu fais, car ayant l’amour sur ce que tu fais, tu pourras réussir>> a-t-elle conclue.

En définitive, c’est plusieurs pays riverains de la Mer qui forment ledit réseau des femmes. Il est basé à Rabat au Maroc. << On a commencé par 27 pays où il y avait deux femmes qui étaient représentées par pays et maintenant avec l’aide de l’Union Africaine, nous avons installé le réseau dans une quinzaine de pays et nous sommes déjà 47 membres>> a-t-elle mentionné au terme des échanges .
Suzanne Maah