Dans l’optique de répondre à la vision du Chef de l’Etat Paul Biya, notamment celle d’ouvrir la voie à l’exploitation responsable et durable des ressources minières dans notre pays, l’Etat du Cameroun représenté par le Ministre intérimaire des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT) et la société CAMINCO S.A, représentée par son Président Directeur Général, Roger BOGNE, ont signé le 14 mars dernier, la convention relative à l’exploitation de la mine d’or de Mborguéné, dans les arrondissements de Bétaré-Oya et de Garoua-Boulaï, département du Lom et Djerem, région de l’Est.
Il s’agit d’un symbole fort du désir de notre pays d’optimiser ses ressources naturelles tout en stimulant la croissance économique de notre pays. Un tournant décisif pour le pays qui ambitionne que l’exploitation minière, en particulier de l’or devienne une source de richesse immédiate.
Une cérémonie qui a connu la présence de plusieurs représentations d’administration publiques à l’instar de la SONAMINES, représentée par son Directeur Général, la Douane camerounaise représentée par son Directeur Général et bien d’autres. Le secteur privé n’était pas en reste.
En effet, la quantité d’or métal qui sera extraite de cette petite mine d’or est de sept mille cinq cent cinquante-cinq kilogrammes (7555 Kg), pouvant faire l’objet d’une exploitation de petite mine à ciel ouvert sur une période de dix (10) ans. La cadence prévoit une production de mille deux cent trente kilogrammes (1230 Kg) d’or durant les trois (03) premières années et de cinq cent cinquante-deux kilogrammes (552 Kg) d’or à partir de la quatrième année. Le traitement du minerai quant à lui se fera par lixiviation en milieu agité, et tout ce processus qui se déroulera en milieu clos, permettra un recyclage et une réutilisation des réactifs chimiques.
Il s’agit au travers de cette convention, de préciser les droits et obligations de la société CAMINCO S.A et de la République du Cameroun représentée par le Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique dans le cadre de l’exploitation de la mine d’or de Mborguéné.
Elle naît d’un permis de recherche N094 dénommé Bétaré-Oya d’une superficie de 500 Km2 et est situé dans les Arrondissement de Betare-Oya et de Garoua-Boulai, Département du Lom et Djerem, Région de l’Est. Bien que l’exploitation soit initialement envisagée sur une superficie de 117 Km2, les travaux d’exploration vont se poursuivre dans les 387 Km2 restant dans la perspective d’accroître les réserves en place et de rallonger la durée de vie du projet.
Il est important de préciser que ladite exploitation est en phase avec la nouvelle politique minière édictée par le Président de la République, et définie dans la Loi no2023/014 du 19 décembre 2023 portant Code Minier. Elle fait l’objet d’un projet minier économiquement rentable, écologiquement soutenable, socialement responsable et est promue par la société de droit camerounais CAMINCO S.A dont la propriété réelle est bien établie.
Un atout au développement socio-économique du Cameroun
Par ailleurs, la présente Convention adossée au projet offre des retombées socio-économiques bénéfiques pour le Cameroun et pour les populations riveraines et autochtones. Dès son démarrage, le projet va, outre créer plus de cent quatre-vingt-cinq (185) emplois directs et plusieurs emplois indirects, générer une forte contribution à l’économie nationale dès la première année de production. Elle fait une part belle à la participation de l’Etat, car en plus des 10% d’actions de l’Etat à titre gratuit, un mécanisme de partage de production est mis en place pour l’attribution dès la première production commerciale de 13% de l’or produit par CAMINCO S.A, comprenant 3% au profit de l’Etat, 1% au bénéfice de la SONAMINES, 4% au profit des actionnaires locaux et 5% au titre de la taxe ad valorem.
C’est dans cette optique que le Cameroun se positionne ainsi comme un exemple en Afrique et dans le monde, et un pionnier en matière du niveau de partage de production atteint car en effet, cette proposition garantit à l’Etat des recettes directes et immédiates dès la première année de production commerciale, en attendant le retour sur investissement de l’opérateur qui peut prendre plusieurs années, et le partage de dividendes à reverser à l’Etat qui s’en suivra.
Pour finir, Pr FUH CALISTUS GENTRY a invité tous les camerounais à s’intéresser davantage à ces métiers intrinsèques et connexes à la mine, à se former pour acquérir de solides compétences basiques et pratiques dans le secteur de l’industrie minière en vue d’accroître le capital humain collectif, pour qu’au final, l’exploitation minière amorcée au Cameroun, profite en priorité aux populations camerounaises d’horizons divers et de toutes les couches sociales.
Selon le Président Directeur Général, la société CAMINCO S.A a envisagé également le développement des infrastructures, le brassage des populations venant d’ici et d’ailleurs, le transfert des technologies, l’instauration des stages académiques par an aux étudiants des écoles ou des structures de formation aux métiers la mine et des carrières, la construction d’un centre de formation aux techniques d’exploitation et de traitement du minerai…
Suzanne Maah
